Frank William Boggs (frank Will) : 1900 - 1951 Aquarelle Original Le Port De Rouen

Franck Will Ou Frank William Boggs : LE PORT DE ROUEN
Signée en bas à droite Frank Will - Rouen -

Aquarelle H 44 cm x L 58 cm à vue.
Présentée sous verre dans un encadrement moderne H 59 cm x L 72,5 cm.

Très bon état.

Frank William Boggs, plus connu sous le nom de Frank-Will, est né en 1900 à Nanterre, du peintre Frank Myers Boggs et de Joséphine Gaintza. Dès l’âge de dix ans, le jeune Frank se passionne pour la peinture, aidé en cela par les prédispositions paternelles et le contact constant qu’il a avec les œuvres de son père. C’est seul que Frank apprend la peinture, son père se refusant à l’instruire. Le jeune artiste réalise des paysages des environs de leur nouvelle demeure à Antouillet en 1916.
C’est peu de temps après qu’il entame des études d’architecture, qu’il abandonne rapidement afin de se consacrer entièrement à la peinture. Outre cette passion pour la peinture, il pratique le cor de chasse, instrument qui lui permettra de rencontrer Gen Paul, qu’il initiera à la musique et avec lequel il parcourra Paris pour jouer et peindre. En parallèle de sa vie parisienne, il partira fréquemment en villégiature durant les années 1920-1930 afin de peindre des motifs typiques. Il se marie en 1936 et va s’installer à Mantes, tout en tenant l’été une galerie au Tréport. Cependant il finit par quitter sa femme afin de renouer avec sa vie bohème à Montmartre. Négligeant sa santé, dépensier et victime de ses excès, il finit par mourir des suites d’une opération, après avoir été renversé par un autobus Place de l’Opéra à Paris.
Un parcours détaillé
Paris, qu’il a arpenté avec son fidèle ami Gen Paul constitue son premier thème de prédilection. Cependant ses villégiatures sont également l’occasion pour l’artiste de peindre sur le motif, et c’est ainsi que l’on retrouve la Normandie en 1922, La Rochelle en 1926, Amiens en 1929, Barfleur en 1930. C’est là qu’il s’attache au thème des grands voiliers, ces galions dont il raffole et qui demeureront l’un de ses thèmes récurrents, jusque parfois dans des compositions de batailles navales imaginaires. C’est ensuite, avec un ami rencontré à la galerie Henri Bureau, Marcel Leprin, qu’il visite Moret-sur-Loing, Auxerre et Avallon. Ce suivi permet d’établir un corpus extrêmement précis de ses œuvres et laisse peu de place au doute et à l’interprétation.
Quant à son style, celui-ci peut être qualifié de postimpressionniste, assez populaire, typique des peintres de la Butte bien que ses dernières œuvres tendent vers un certain expressionnisme.
Une carrière négligée
Frank Will eut quelques galeristes attitrés et exposa régulièrement à Paris. C’est ainsi que l’on retrouve ses œuvres chez Georges Petit, Hector Brame, qui fut par ailleurs le galeriste de son père et à la galerie Henri Bureau notamment. Ses œuvres furent également présentées dans des expositions collectives après sa mort notamment « Montmartre de jadis à aujourd’hui » à la Galerie Madeleine Horst, en 1951, « Le paysage dans l’art : Henri Marret, Frank Boggs, Frank-Will, André Dunoyer de Segonzac » au Musée d’Art et d’Histoire de Meudon en 1981 et plus récemment en 2015-2016, « Les paysages mantais inspirent les artistes », au Musée de l’Hôtel-Dieu à Mantes-la-Jolie. Naturellement au vu d’un tel parcours, ses œuvres font partie des collections publiques, et l’on peut retrouver ses toiles au Musée Lambinet de Versailles, au Musée des Beaux-Arts de Menton, mais également dans des musées internationaux tels le Musée du Petit Palais de Genève et le Mennello Museum of American Art à Orlando en Floride.