Belle lettre de Céline dans son exil forcé qui peste contre les nouveaux dirigeants des éditions Denoël, éditions reprises après l’assassinat de Robert Denoël en 1945 à la libération, qui pense-t-il essayent de lui jouer un mauvais tour pour la prochaine sortie de « Féérie pour une autre fois » écrit au Danemark. Le livre sort finalement à son retour en France aux éditions Gallimard le 27 juin 1952, Gaston Gallimard ayant fait des pieds et des mains pour récupérer Céline : « Ça y est ! le vice triomphe ! Larron je suis ! voiliers innocents ! Elle va me retirer. Tout poil ! Jamais je toucherai un sol ! Mille bonnes raisons ! (…) Je ne vois qu’un seul point ultime qui peut être le faire raquer. Lui jouer qui elle n’aura jamais Féérie pire je m’imprimerai à l’étranger sous un autre nom (transparent) si elle vient pas au fait…Je veux un autre contrat pour le tout – avec espèces – réelles « sonnante (…) De toutes façon je casserai mon contrat, il est léonin et nul – Je plaiderai et je gagnerai – qu’elle sera emmerdée et qu’en tout cas elle ne verra jamais Féérie ni la suite de Guignols (toute prête). Tu parles d’une averse ! … »