Jeune femme de profil
Signé du monogramme en bas à droite
Crayon sur papier gris-bleu
17,7 x 11,5 cm
Encadré : 36.5 x 27 cm
Ce dessin témoigne de la maîtrise technique du dessin par Bida. Le rendu des ombres et surtout de la lumière est remarquable. Cette remarquable maîtrise est au service de sa sensibilité, qui nous fait partager son intimité avec le modèle, cette jeune femme saisie comme à la dérobée, de profil.
Alexandre Bida est né à Toulouse (Haute-Garonne) le 3 octobre 1813 et mort à Lautenbach (Haut-Rhin) le 2 janvier 1895.
Après des études de grec et de latin, il décide à 22 ans de se consacrer à sa passion pour le dessin.
Il s'installe à Paris et rejoint l'atelier d'Eugène Delacroix. On sait peu de choses sur leur collaboration, mais il est possible que Delacroix ait été le premier à lui transmettre son amour indéfectible de l'Orient.
À partir de 1843, il effectue son premier voyage en Orient, s'aventurant en Grèce, en Turquie et en Syrie.
Ses premiers dessins orientalistes sont envoyés au Salon de 1847 ; dès lors, il ne cessera de participer au Salon.
En 1850, il effectue un voyage en Égypte qui lui inspire deux recueils lithographiques de types orientaux.
Son troisième voyage est le plus fructueux, il en rapporte des études pour les œuvres qu'il présentera aux Salons de 1857 et 1859.
Son quatrième voyage en Terre Sainte fait l'objet d'un contrat avec Hachette. Il voyage avec Georges Hachette et doit rapporter des documents archéologiques et des études pour son illustration de La Bible. Ce projet l'occupe pendant vingt ans.
En 1867, il présente son dessin Le Massacre des mameluks, évocation du massacre du 1er mars 1811 au Caire, aujourd'hui conservé au musée du Louvre, département des Arts graphiques.
L'Orient représente ainsi la source et le centre de son œuvre.
"M. Bida ne peint pas, il est vrai qu'il n'en a pas besoin. Ses dessins sont colorés comme Decamps ou Marilhat. Avec le noir et blanc, il a su rendre la lumière, la chaleur brûlante et l'éclat de ces belles régions baignées de soleil" Théophile Gautier.
Littérature :
Michèle Malembits Alexandre Bida, un Orient en noir et blanc, Histoire de l'Art année 2002, n°51 pp 101-113