Huile sur panneau de chêne, dim. h. 27 cm, l. 35,5 cm
Marque de pannelier non identifié sur le dos du panneau: E. B.
Cadre en bois noirci et mouluré de style hollandais
Encadré : h. 46,5 cm, l. 55,5 cm
Notre œuvre illustre un épisodes relaté dans l’évangile de Saint Jean : la rencontre de Jésus avec la femme Samaritaine au puits de Jacob en Samarie.
Bousculant les préjugés Jésus se montre libre à l’égard des règles sociales, culturelles et religieuses de son époque qui interdisaient les contacts des Juifs avec les Samaritains et les rencontres publiques avec les femmes.
Dans un paysage, Jésus et la Samaritaine dominent le premier plan. À gauche, le Christ, barbu et cheveux lâchés, est assis sur un bloc de pierre au bord d’un puits et placé de trois quarts. Il est revêtu d’un drapé rouge et violacé: il lève le bras droit, la paume de la main ouverte, tandis que son autre main repose sur le rebord du puits. Il regarde avec une intense empathie la femme placée debout en face de lui, la Samaritaine. Venue puiser l’eau du puits, celle-ci tournée de trois quarts a les yeux baissés et ne regarde pas Jésus. Le puits qui les sépare semble s’ériger en un mur de séparation entre nos deux protagonistes
Vêtue de vêtements jaune, blanc et vert, et les cheveux attachés en chignon par un ruban, la Samaritaine tire de sa main droite sur la chaine permettant de descendre la cruche pour en puiser de l’eau, tandis que sa main gauche repose sur le bord du puits.
A l'arrière-plan en bas à droite les trois apôtres arrivant de la ville, découvrent la scène.
La composition se situe dans un paysage minéral et montagneux, d’où émergent par endroits quelques arbres, avec à l’arrière la ville de Sychar en Samarie. À l’horizon se profile un ciel gris, éclairé par une percée lumineuse. Les tons froids contrastent avec les tons chauds placés au milieu et un bas du tableau.
Le premier plan terreux aux ocres jaunes et bruns est enrichi par la végétation habilement exécutée.
La composition se structure au second plan autour de deux personnages principaux qui bénéficient tous les deux d’un fort éclairage, la lumière divine éclairant autant Jésus que la Samaritaine indique de l’acceptation de la pècheresse dans le royaume des cieux.