(Bar le Duc 1868 - Paris 1954)
Rue du Niveau - Périgueux
Aquarelle
H. 33,5 cm ; L. 27,5 cm à vue
Signée en bas à gauche
Artiste lorrain, Alfred Hoën se forme tout d’abord sur son territoire avant de rejoindre Paris et l’école des Arts Décoratifs, puis celle des Beaux-Arts en entrant dans l’atelier de Jean-Léon Gérôme. Son arrivée dans la capitale en 1890 lui permettra de connaître le succès dans des genres très variés, allant du portrait au paysage en passant par la scène de genre et la nature morte. Ceci à l’huile ou à l’aquarelle. Il effectua un séjour aux Etats-Unis à la fin de la Grande Guerre qui semble avoir duré de nombreuses années. Possiblement jusqu’à la déclaration de la guerre suivante en 1939.
Durant cette guerre, Hoën vient se cacher comme beaucoup de lorrains et d’alsaciens, à Périgueux. Il en réalisera de très nombreuses vues et scènes de vie que les périgourdins connaissent. Il semblerait qu’une très grande partie de son atelier soit resté à Périgueux dans la famille qui l’accueillait. Une vente aux enchères avec des dizaines d’œuvres a eu lieu dans les années 2000.
Ce sont des compositions aux teintes douces, pleines de charme, qu’Alfred Hoën compose sur le motif principalement, laissant dans ses aquarelles l’emprunte de sa période de création entre les tons et les demi-tons qu’il laisse transpirer.
La rue du Niveau et ses maisons enjambant la chaussée ne sont plus. Cette rue faisait partie à Périgueux, d’un ensemble nommé « Les rues neuves », situé en contre-bas de la cathédrale saint Front et courant jusqu’au boulevard longeant l’Isle. Malheureusement détruit vers 1960, tout ce quartier que la municipalité a considéré comme insalubre et apprivoisé par la pègre locale, a laissé place à un parking et quelques immeubles modernes… Ces vieilles rues à l’allure médiévale de maisons resserrées les unes sur les autres et au sol dallé de galets provenant de l’Isle ont disparu à tout jamais.