Epoque Régence
Restaurations d’usage, garniture moderne
H. 91 x L. 134 x P. 81 cm
A une époque où la recherche de confort devient de plus en plus présent dans les demandes des commanditaires, le canapé s’impose comme une pièce de mobilier indispensable dans un salon. A mi-chemin entre la banquette et le lit de repos, le canapé trouve son public, séduit par son confort et sa praticité. Une typologie nombreuse et variée se développe, et notre canapé est une belle illustration de la créativité des menuisiers, qui sans doute par souci de gagner de l’espace dans leurs intérieurs, réalisent des canapés en équerre. Pierre Kjellberg, lui, soulève l’hypothèse que ces canapés aient été destinés, dans le passé, à une pièce en rotonde qui explique la forme incurvée (idée reprise par Bill Pallot dans le livre « L’art du siège au XVIIIe siècle en France » publié aux éditions Gismondi). Nous retrouvons notamment, dans les inventaires des collections de madame de Pompadour, la mention d’un canapé et de plusieurs banquettes dites en « encoignure » (Pierre Verlet, Les meubles français du XVIIIe siècle, Presses Universitaires de France). Plusieurs ouvrages de référence font également mention de canapés de la sorte, qui restent une rareté sur le marché, une extravagance de la production des meubles au XVIIIe siècle.
Nous pouvons donc mettre notre canapé en perspective avec une rarissime canapé d’angle, exécuté par le menuisier Nicolas Heurtaut, aujourd’hui dans une collection particulière mais publié dans les livres « Le mobilier français » de Pierre Kjellberg (Guy le Prat éditeur)