Michel Patrix a passé sa jeunesse dans différentes régions de France. Il a fréquenté le Collège des Doctrinaires à Brive-la-Gaillarde, où il a sans doute reçu une éducation générale solide. Plus tard, il s'est installé à Moissac, où il a séjourné à l'Abbaye Saint-Pierre.
La famille de Michel Patrix était passionnée par les arts et la musique, mais elle n'a pas soutenu sa carrière artistique. Son père était ingénieur, inventeur et fabricant de machines-outils pour la menuiserie. Bien que ses parents aient été intéressés par les arts, ils ne l'ont pas encouragé à poursuivre une carrière dans ce domaine.
Il arrive à Paris en 1941 et fréquente l'atelier d'André Lhote, puis celui d'Othon Friesz lorsqu'il intègre le Groupe de l'échelle fondé en 1942, ainsi appelé pour l'habitude qu'ont ses membres de grimper sur une échelle pour observer les toits de Paris. Il regroupe avec lui, en un petit atelier mis à leur disposition au deuxième étage de l'Académie de la Grande-Chaumière, les peintres Geneviève Asse, Jacques Busse, Jean-Marie Calmettes, Ernest-René Collot, Jean Cortot, Daniel Dalmbert et Christiane Laran, ainsi que le sculpteur Jacques Dufresne4. Si l'on observe la présence des membres du groupe au Salon des moins de trente ans de novembre 1943 - Pierre du Colombier y remarque « Michel Patrix, fin coloriste qui ose s'attaquer à un sujet humain »5 -, Éric Mercier ne manque pas de « souligner l'importance du Groupe de l'échelle entre 1945 et 1950 : il constitue alors l'un des rares et peut-être le seul groupe figuratif spontanément constitué en dehors de toute ingérence extérieure, comme celle de marchands ou de critiques. Il ébauche la première esthétique figurative issue à la fois des grands aînés du début du siècle et des années de guerre »6.