José MINGRET (1880-1969), Mer de nuages sur le Léman, le Mont-Blanc depuis Colomby de Gex, 1919

Mingret, Louis-Joseph, dit José
Vitré, Ille-et-Vilaine, 22 mars 1880 – Saint-Laurent-sur-Saône, Ain, face à Mâcon, Saône-et-Loire, 29 mai 1969

Mer de nuages sur le Léman – Le massif du Mont-Blanc vu du Colomby de Gex, Ain, 1919
Huile sur toile
Signé au dos du châssis, à la pointe sèche, « José Mingret . 1919 - Le Mont Blanc vu du Colomby de Gex »
H. 46,5 cm / L. 56,2 cm

Œuvre nettoyée et vernis par un restaurateur professionnel. Dans son cadre d’origine, en bois sculpté et doré à l’or fin, réalisé par l’artiste. Au dos de la toile, tête-bêche, une autre composition de l’artiste représentant un paysage de montagne.

Le Colomby de Gex est un sommet du Jura français dans l’Ain qui culmine à 1 688 mètres d’altitude. C’est le quatrième plus haut sommet du massif du Jura.

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Mingret, Louis-Joseph, dit José
Vitré (Ille-et-Vilaine), 22 mars 1880 – Saint-Laurent-sur-Saône (Ain), face à Mâcon (Saône-et-Loire), 29 mai 1969

Louis-Joseph, dit « José », Mingret est né le 22 mars 1880, à Vitré (Ille-et-Vilaine), où son père, originaire d’Asnières-sur-Saône (Ain), près de Mâcon (Saône-et-Loire), est Conservateur des hypothèques. José montre très tôt des dispositions pour le dessin. Après des études, à Pont-l’Evêque (Calvados), puis au Lycée du Mans (Sarthe), il entreprend son droit selon le désir de son père, mais abandonne assez rapidement la Faculté pour se consacrer à la peinture.

Vers 1900, Mingret s’installe à Paris, boulevard Raspail, où il suit l’enseignement de Marcel Baschet (1862-1941), Henri Royer (1869-1938) et William Bouguereau (1825-1905) à l’Académie Julian à Paris (1903-1906). Ces années de formation sont très mal connues et seules quelques rares œuvres nous montrent qu’il a déjà, à l’âge de 20 ans, un certain talent.

Il épouse, le 7 juillet 1908, Lucie Gibier (1877-1957), miniaturiste parisienne qui, toute sa vie, le décharge des soucis du quotidien, lui permettant de se consacrer exclusivement à son art, dont il vivra, avec des hauts et des bas.

A partir de 1906, il commence à exposer ses œuvres dans diverses villes de France et à l’étranger.

Réformé pendant la Guerre de 1914 en raison d’une maladie des nerfs, dont il souffre tout au long de son existence, José Mingret, comme beaucoup d’artistes français, participe à la guerre en peignant des scènes de la vie quotidienne dans les tranchées et les champs de bataille. L’après-guerre le voit souvent absent de Paris, il voyage beaucoup, surtout en Italie où il peint à Florence, dans le Val d’Aoste, les Dolomites et à Venise. Féru d’alpinisme et de peinture de montagne, il séjourne presque chaque année à Menaggio (province de Côme), sur le lac de Côme, qui est sa base de départ pour la haute montagne

Cette activité débordante ne lui fait cependant pas oublier les rives de la Saône et les dates de ses œuvres indiquent de fréquents séjours à Mâcon où sont retirés ses parents. En 1941, Mingret quitte Paris pour Asnières-sur-Saône où il possède une maison héritée de son père. C’est là qu’il va approfondir l’étude des rives de la Saône.

La mort de Lucie Mingret, en 1957, est une épreuve terrible pour l’artiste, bientôt suivie du départ pour l’hôpital de Saint-Laurent-sur-Saône (Ain), face à Maçon, où il s’éteint à son tour le 29 mai 1969.

Bibliographie

Delaplace, Yves, José Mingret, 1880-1969, Musée de Macon, 2013 (128 pp.).