(Périgueux 1851 - 1936)
Le Taravellou à la Bachellerie
Huile sur panneau
H. 41 cm ; L. 28,5 cm
Signée et datée 1917 en bas à gauche. Située au dos.
Provenance : Collection privée, Avignon
Jean-Georges Pasquet voit le jour en 1851, à Périgueux. Après une enfance périgourdine très peu documentée, le jeune artiste arrive à Paris et rejoins l'école des Beaux-Arts dont il sort lauréat quelques années plus tard. Il revient sur ses terres en 1879 pour prendre la direction de l’École municipale de dessin de Périgueux, et devient également professeur de dessin des Écoles normales de garçons et de filles.
Élève de Gustave Boulanger, Jules Lefèvre et Jean-Joseph Benjamin-Constant, le peintre pose son chevalet sur les bords de la Dordogne ou de l’Isle pour "conter quelques souvenirs" à travers des paysages réalistes remplis de douceur. Par son style, le peintre laisse paraître une grande idée à ses compatriotes, de son pays et de ses origines. On retrouve des œuvres dénudées d’artifices, représentant des habitants de la région, travaillant leurs terres ou simplement déambulant sur des chemins. Ces tableaux ou dessins de Pasquet retracent la vie du Périgord à l'aube et pendant le XXe siècle, toujours situées dans des lieux bien précis.
Il fait partie des artistes de l’École de Périgueux. Cette école, un peu oubliée de l’histoire de l’art, met en avant l’héritage et l’identité des terres périgourdines. Parmi les représentants, on retrouve Jean-Louis Daniel, André Saigne, Georges Darnet, René Laforest, Roger Favard ou encore André Prugent. Ce mouvement a comme dénominateur commun une thématique qui se détache des canons de l'époque : le paysage.
« C’est une école sans chef de file et sans style dominant, mais qui travaillait avec un enthousiasme extraordinaire. Ils aimaient s’attaquer à des morceaux de nature que l’on appelle ici picadis. »
Jean-Michel Linfort
Accompagné d’un autre panneau formant la paire, cette œuvre nous écarte des sentiers battus de la peinture périgourdine. Les sujets habituels qui nous guident vers la capitale des Pétrocores, ou vers les beaux site du Périgord Noir, nous font souvent oublier de petites localités telles que le village de la Bachellerie, située près de Montignac (Lascaux) et de Terrasson. Ici c’est un endroit encore plus caché, dans le lit du ruisseau le Taravellou qui prend sa source à Badefols d’Ans, passe par Saint-Rabier et Peyrignac avant de rejoindre le cours du Cern à la Bachellerie.
Ce panneau de Pasquet, toujours dans ses compositions très lumineuses où la végétation est reine, nous dépayse légèrement, sans pour autant nous emmener hors des frontières de notre cher pays.