Grand Tableau XVIIIe "Jeune Femme a la Corbeille de Fruits"

Important tableau peinture huile sur toile école italienne fin XVIIIe figurant une composition de style Renaissance d'après l'oeuvre du peintre italien Tiziano Vecellio (un tableau similaire est mentionné dans la collection de l'empereur Rodolphe II à Prague). Élégante scène maniériste représentant au premier plan une jolie jeune femme ornée de bijoux, d'étoffes soyeuses sublimant sa douce carnation, elle s'inscrit dans le mouvement d'une ouverture de balcon drapé ouvrant sur un paysage montagneux, dans cet axe animé par de des modulations de couleurs vibrantes faisant écho à sa délicieuse corbeille de fruits suggérant un monde poétique et envoûtant où la musique et la beauté ont la meilleure part. La posture naturelle et libre de la jeune femme se combine à la plénitude et à la grandeur des formes, le raffinement et l'élaboration des détails concourent à une expression d'équilibre et d'harmonie, un transfert de beauté féminine du monde spirituel au modèle symbolisant Pomone et Flore. La scène ainsi représentée fait écho au genre des poésies initiées par Giorgione. L'œuvre est présentée dans un grand cadre à canaux ancien en bois doré à la feuille. Dimensions : 1 m 35 X 1 m 12

Portraitiste le plus remarquable de son époque, Tiziano Vecellio (1488–1576) est l'un des plus grands noms de l'école vénitienne durant le Cinquecento (XVIe siècle italien). Il est le peintre le plus important de l'école vénitienne pendant la Haute-Renaissance. À son époque, il était parfois mentionné comme Tiziano da Cadore, de son lieu de naissance, Pieve di Cadore. Reconnu de ses contemporains comme « le soleil parmi de petites étoiles » (Dante, Le Paradis), le Titien était un des artistes les plus polyvalents de la peinture italienne. Son talent a parcouru tous les genres picturaux, des paysages aux portraits, des sujets religieux à la peinture mythologique. Il entreprend tôt son apprentissage, d'abord dans l'atelier de Sebastiano Zuccato puis auprès de Gentile et Giovanni Bellini. Dans l'atelier des frères vénitiens, grands protagonistes de la Renaissance italienne, il fréquente les artistes les plus éminents de son époque, notamment Giorgione qui exerce une influence remarquable sur l'art de Titien ; il suffit de comparer la Vénus endormie de Giorgione, de Dresde, avec la Vénus d'Urbino de Titien, aux Offices.
Sa carrière artistique, très longue, a connu des changements stylistiques d'une telle intensité que la critique a eu du mal, parfois, à reconnaître le même artiste. Le fil rouge de tout son art est constitué par son attention à la couleur, l'élément emblématique de l'école vénitienne. Dans la Galerie des Offices il y a une salle entièrement consacrée aux peintures de Titien. En dehors de la Vénus d'Urbino, on peut y admirer le Portrait de l'Évêque Ludovico Beccadelli, le Portrait de Caterina Cornaro comme Sainte Catherine d'Alexandrie, le Portrait de Francesco Maria della Rovere, le Portrait d'homme dit "le malade".
Son portrait d'une jeune femme partiellement déshabillée comme Flora, dans les Offices également, est d'une telle beauté qu'elle est une des meilleures synthèses de la première période de Titien, avec « une intensité de couleur chaleureuse et passionnée » (Kren et Marx, Web Gallery of Art). Cette œuvre, ainsi que d'autres de la même période, montre l'usage de la couleur jaune-orange chaude et intense qui a pris le nom de giallo Tiziano (jaune Titien). Quelqu'un a écrit que peu de ses assistants sont devenus des peintres indépendants, et que la plupart d'eux, ont continué à collaborer avec Titien le long de leur carrière artistique. Parmi ses élèves les plus célèbres, on signale Paris Bordone (1495 – 1570) et probablement le grand peintre grec El Greco (1541 – 1614), qui aurait fréquenté l'atelier du peintre vénitien lorsque celui-ci était vers la fin de son activité . Aux Offices on peut admirer une Sainte Marguerite, une peinture très intéressante, qui appartient à la dernière production de Titien. Son aisance, sa capacité à saisir la psychologie de ses modèles, sa palette opulente l'ont placée au rang des Michel-Ange et Raphaël. Titien s'est à la fois imposé comme le portraitiste des plus puissants de son temps (du pape à Charles Quint) mais aussi comme un peintre de la femme, sensible et sensuel. Vous pouvez partager un article en cliquant sur les icônes de partage présentes sur celui-ci. La reproduction totale ou partielle d’un article publié sur BeauxArts.com, sans l’autorisation écrite et préalable de Beaux Arts & Cie, est strictement interdite. Pour plus d’informations, consultez nos mentions légales. Né dans le nord-est de l’Italie, Tiziano Vecellio est issu d’une famille de magistrats. Mais lui et son frère sont destinés très tôt à devenir peintres et envoyés étudier l'art à Venise, auprès du mosaïste Zuccato, puis dans l'atelier du peintre Gentile Bellini pour Tiziano. Titien se trouve un compagnon en la personne de Giorgione, fils aîné de dix ans, rencontré dans l'atelier de Bellini. Les deux jeunes arts