Appian, Adolphe Jacques Barthélemi
Lyon, Rhône, 23 août 1818 – Lyon, Rhône, 29 avril 1898
Voilier en bord de mer, probablement la Méditerranée, 1882
Huile sur toile
Signé et daté en bas à droite « Appian 1882 »
H. 40,5 x 69 cm
Œuvre nettoyée et vernis par un restaurateur professionnel.
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Appian, Adolphe Jacques-Barthélemi
Lyon, Rhône, 23 août 1818 – Lyon, Rhône, 29 avril 1898
Adolphe Appian, pseudonyme de Jacques-Barthélemi Appian, est un peintre et graveur français de l’école lyonnaise. Il est le père de Jean-Louis Appian (1862-1896), également artiste-peintre.
Entre 1833 et 1836, Adolphe Appian étudie le dessin à l’Ecole des beaux-arts de Lyon, sous la tutelle de Jean-Michel Grobon (1770-1853) et de Augustin-Alexandre Thierriat (1789-1870). Il entame sa carrière en tant que dessinateur dans l’industrie de la soie à Lyon mais finit par se tourner vers la peinture de paysages.
Il fait ses débuts au Salon de 1835 à Paris et expose au Salon de 1847 à Lyon, ainsi que dans les Salons des deux villes à partir de 1855.
En 1852, Adolphe Appian rencontre Camille Corot (1796-1875) et Charles-François Daubigny (1817-1878), dont l’influence marque durablement son travail. Jusqu’alors partagé entre la musique et la peinture, il se consacre désormais principalement à cette dernière, adoptant le style de l’école de Barbizon.
En 1862, il participe à l’Exposition universelle à Londres et en 1867 à celle de Paris où Napoléon III acquiert l’une de ses toiles, « Le Lac du Bourget ». Cette même année, il change sa palette, passant des tons froids et sombres à des couleurs plus chaudes et lumineuses.
En 1868, il obtient la médaille d’or au Salon à Paris et participe en 1889 à l’exposition universelle de Paris.
Adolphe Appian fréquente le village de Rossillon (Ain), apprécié des peintres, et passe de nombreux étés à Artemare (Ain) dans le Bas-Bugey, où il descend à l’hôtel Buffet. Il y peint de nombreux sites du Valromey. Ami des peintres de l’école de Barbizon, il effectue plusieurs séjours à Fontainebleau (Seine-et-Marne).
A partir de 1863, il se lance dans la gravure, produisant quatre-vingt-dix eaux-fortes tirées chez Auguste Delâtre (1822-1907). Notons qu’il avait réalisé deux essais en 1853-1854. En 1885, Appian prend part à la première Exposition internationale de blanc et noir (palais du Louvre, pavillon de Flore, du 15 mars au 30 avril), dans la section « Fusains », et remporte la médaille d’or. Il est surnommé par ses pairs le « Delacroix du fusain ». Son œuvre gravée influencera l’artiste américain Stephen Parrish (1846-1938).
Nommé chevalier de la Légion d’honneur en juillet 1892, Adolphe Appian décède à Lyon en 1898. Il résidait dans cette ville rue des Trois-Artichauts.
Ses œuvres sont conservées dans de nombreuses institutions publiques, tant en France qu’à l’étranger.
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