Charles BLONDIN (1913-1991), Saint-Ouen, Biron, le marché aux puces, vers 1950-1960

Blondin, Charles
Paris, 1913 – 1991

Saint-Ouen, Biron, le marché aux puces, vers 1950-1960
Huile sur toile
Signé en bas à gauche « Charles Blondin »
H. 27 cm / L. 35 cm

Œuvre nettoyée et vernie par un restaurateur professionnel.

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Ce tableau représente une vue animée du marché Biron à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), l’un des plus anciens marchés d’antiquités de Paris, fondé en 1925. L’allée centrale, bordée de stands d’antiquaires sous des auvents rouge brique et beige, est peuplée de nombreux personnages : acheteurs, chineurs et marchands. La scène capte un moment de vie intense, baigné de lumière et de conversations.

La composition repose sur une perspective centrale, très marquée, qui conduit le regard vers l’arrière-plan, où les bâtiments industriels s’estompent dans une lumière laiteuse. Les étals débordent de mobilier, tapis, tableaux, céramiques et objets décoratifs, tandis que les personnages – hommes en costume, femmes élégamment vêtues – animent l’espace sans le saturer. Chaque groupe est posé avec justesse, et les gestes suggèrent les interactions de la vie marchande.

La touche est nette et appliquée avec précision, en petites touches fines, contrastant avec le flou plus suggéré de certaines scènes de Blondin. La lumière, franche, accentue les volumes, les couleurs des objets et la blancheur du dallage. La palette est riche et chaleureuse : tons ocre, terre de Sienne, vert bouteille, bleu roi et touches vives de rouge animent les stands et les personnages.

Ce tableau appartient à la veine la plus descriptive de Charles Blondin, dans laquelle il saisit avec fidélité et charme les scènes parisiennes populaires, à la manière d’un chroniqueur visuel. Il témoigne ici de son intérêt constant pour les marchés de Saint-Ouen, qu’il représente souvent sous différents angles, toujours avec le souci de rendre l’animation du lieu sans perdre la lisibilité de la composition.

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Blondin, Charles
Paris, 1913 – 1991

Peintre français.

Actif dès la fin des années 1920, Charles Blondin débute sa carrière artistique à Paris, où il expose dès les années 1930. Il tient sa première exposition personnelle en 1935 et participe, tout au long de sa vie, à de nombreuses expositions collectives en Europe et en Amérique.

Ses œuvres sont présentées dans plusieurs galeries de renom, parmi lesquelles la Galerie Bernheim-Jeune à Paris, la Galerie Guggenheim à New York, ainsi que la Documenta de Kassel. Il est également représenté dans diverses foires et expositions internationales au cours des décennies suivantes.

Blondin se spécialise dans la peinture de paysages urbains et de scènes de la vie parisienne. Il affectionne particulièrement les lieux emblématiques de la capitale, tels que les puces de Saint-Ouen, le Moulin Rouge, le jardin des Tuileries ou encore le Palais Garnier. Il pratique également le portrait, bien que cette partie de son œuvre soit moins documentée.

Son style se caractérise par des couleurs vives, des contrastes marqués et une touche légère, souvent estompée. Il adopte une facture volontairement imprécise, privilégiant la suggestion à la précision descriptive. Cette approche confère à ses tableaux une atmosphère à la fois poétique et animée, centrée sur l’émotion visuelle et la dynamique de la composition.

Parallèlement à ses huiles sur toile, Charles Blondin réalise aussi des gravures en couleur représentant des vues parisiennes, éditées notamment par la Paris Etching Society et diffusées par la Galerie Camilla Lucas, contribuant ainsi à la notoriété internationale de son œuvre. En 1959, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur pour sa contribution à la culture française.

Ses œuvres sont aujourd’hui conservées dans plusieurs collections privées, en France comme à l’étranger, et apparaissent régulièrement sur le marché de l’art.

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