Monogrammé sur le fond B - P
(pour Albert Boué et Charles-Alphonse Petit)
et signé à la pointe Montigny sur Loing.
Epoque Art Nouveau.
Haut : 7 cm. Diam : 8,5 cm.
A propos des faïenceries de Montigny-sur-Loing.
Au XIXe siècle, la Seine et Loing fut le théâtre
d’une créativité bouillonnante.
A la faveur de l’arrivée du chemin de fer,
un cercle d’artistes et d’intellectuels
très éclectique vint s’installer sur le territoire,
loin des ateliers citadins.
Parmi eux, une importante colonie d’artistes céramistes
se développa à Montigny-sur-Loing.
Ainsi, de la fin du XIXe jusqu’au milieu du XXe,
la commune a abrité de nombreuses faïenceries.
Eugène Schopin, le fondateur du premier atelier en 1872,
fit appel à des peintres pour créer les décors de ses céramiques
et élaborer une gamme de modèles inspirés de l’impressionnisme.
Plusieurs fabriques de céramiques se développèrent autour de ce courant.
Les plus renommées, comme celle de Georges Delvaux (1834-1909),
d’Albert Boué (1862-1918) et Charles Alphonse Petit (1862-1927),
produisirent jusqu’en 1922.
Ces faïenciers à la pointe de l’innovation ont développé le procédé
de la peinture à la barbotine, à base de terre colorée à l’aide d’oxydes métalliques.
Les œuvres des ateliers montignons,
distinguées lors des Expositions Universelles
de Paris et d’Amsterdam, se vendirent jusqu’aux États-Unis.