Michel-Marie POULAIN (1906-1991), Montfermy en Auvergne vu depuis la vallée de la Sioule, 1958 flag

Michel-Marie POULAIN (1906-1991), Montfermy en Auvergne vu depuis la vallée de la Sioule, 1958
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Description de l’antiquite :

"Michel-Marie POULAIN (1906-1991), Montfermy en Auvergne vu depuis la vallée de la Sioule, 1958"

Poulain, Michel-Marie
Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne, 5 décembre 1906 – Mandelieu-la-Napoule, Alpes-Maritimes, 9 février 1991

Montfermy, près de Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, Auvergne, le village vu depuis la vallée de la Sioule, décembre 1958
Huile sur toile
Signé en bas à gauche « M M Poulain »
H. 54 cm / L. 65 cm

Au dos de la toile, dédicace de l’artiste « A ma grande amie / Madame / Crerwabery / MMPoulain / Montfermy / Auvergne France » (ou Madame Crowberry ?). Localisé et daté sur une étiquette collée sur le châssis.

Œuvre nettoyée et vernie par un restaurateur professionnel.

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Ce tableau représente une vue du village de Montfermy (Puy-de-Dôme, Auvergne), depuis la rive opposée de la vallée de la Sioule. Au premier plan, un pont de pierre à trois arches enjambe la rivière, bordé à gauche par quelques maisons basses aux toits rouges. Le regard se porte vers l’église et les maisons du village, disposées en éventail autour du clocher qui émerge au centre de la composition. À droite, quelques arbres dépouillés bordent la route en contrebas, suggérant la saison hivernale.

La composition repose sur une structure ascendante en profondeur, avec des plans successifs qui articulent rivière, pont, toits, village et colline. L’ensemble est construit à partir de lignes nettes et dynamiques, notamment dans les contours soulignés de noir et les structures géométrisées des bâtiments et des arbres.

La touche, précise et nerveuse, alterne aplats de couleur mate et rehauts brillants. La palette froide associe les gris bleutés du ciel et des façades, les bruns et rouges des toits, et les verts assourdis des talus. Des touches rouges ponctuent les branches des arbres dénudés, accentuant l'effet décoratif de l'ensemble. Le ciel, traité en larges brosses hachurées, donne une tension expressive à l’atmosphère hivernale.

Cette œuvre témoigne de l’art très personnel de Michel-Marie Poulain, entre expressionnisme graphique et stylisation décorative. Le choix du point de vue, la monumentalité accordée à l’architecture, et la synthèse entre observation et invention inscrivent ce paysage dans la veine la plus caractéristique de l’artiste, où la rigueur de la construction picturale sert une émotion silencieuse et habitée.

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Poulain, Michel-Marie
Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne, 5 décembre 1906 – Mandelieu-la-Napoule, Alpes-Maritimes, 9 février 1991

Peintre française, Michel-Marie Poulain mène également une carrière de mannequin et de danseuse.

Née à Nogent-sur-Marne, elle sert avant sa transition en tant que sous-officier dans un régiment de dragons. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle est capturée et internée dans un stalag, dont elle s’évade en 1941. Après le conflit, elle entame une nouvelle vie, devenant mannequin pour de grandes maisons de couture et danseuse de cabaret dans des établissements de music-hall. À partir de 1946, elle entreprend un parcours de transition et recourt à la chirurgie, devenant l’une des premières femmes transgenres à être reconnue publiquement en France. Dans les années suivantes, elle s’installe sur la Côte d’Azur et ouvre une galerie à Cannes pour exposerses œuvres. Elle décède en 1991 à Mandelieu-la-Napoule et est inhumée à Èze.

L’œuvre de Michel-Marie Poulain se compose principalement de scènes de la vie quotidienne, d’intérieurs de salles de bal, de paysages urbains parisiens et de vues du vieux Montmartre. Son style se distingue par un dessin cloisonné, une stylisation marquée des figures et une palette vive. Certains critiques ont rapproché sa manière de celle de Bernard Buffet (1928-1999), bien qu’elle développe une esthétique personnelle, souvent empreinte de théâtralité. En plus de sa production sur toile, elle réalise plusieurs ensembles de vitraux et de fresques murales, notamment les vitraux de l’abbaye de La Colle-sur-Loup, la décoration de la chapelle des Pénitents blancs à Èze (1953) et la restauration de la chapelle Saint-Sébastien à Sainte-Agnès.

Ses œuvres figurent dans plusieurs collections publiques, parmi lesquelles les musées de Cagnes-sur-Mer et de Toulon, la Société muséale Albert-Figuiera à Èze, ainsi que le Centre national des arts plastiques à Paris, qui conserve entre autres Le bridge (vers 1945), Cathédralede Strasbourg (vers 1946) et Femme au châle (1953). Elle est également représentée dans diverses collections privées, notamment celles de Paul Retter (1909-1986), architecte luxembourgeois, Albert Sarraut (1872-1962), homme d’État, et Charles Trenet (1913-2001), qui appréciait particulièrement son univers visuel et disait retrouver dans ses toiles « un reflet de sa propre loufoqueriepoétique ».

Michel-Marie Poulain expose dès 1938 dans plusieurs galeries parisiennes : Galerie Clausen, Galerie Paul Blauseur, Galerie d’art du Faubourg, Galerie Sélection, Galerie Vendôme et Galerie Marcel Bernheim. Elle participe à de nombreux salons à partir de 1931, dont le Salon d’Hiver, le Salon d’Automne, le Salon des Indépendants et le Salon des Tuileries. En 1952, elle expose également à la Galerie Heyrène aux côtés de Philippe-Marie Picard et Gérard Sekoto.

Sa réception critique est marquée par des textes élogieux. Henri Héraut salue ses marines « de premier ordre », Gérald Schurr la décrit comme un « expressionniste montmartrois », et le Bénézit insiste sur sa virtuosité dans les vues de Paris.

Le dramaturge et scénariste français Jean Anouilh (1910-1987) défend avec vigueur son statut d’artiste, refusant que son parcours personnel occulte la qualité de son œuvre : « Poulain n’est pas une figure amusante de la faune parisienne qui brosse aussi des toiles, c’est avant tout un artiste, mieux : un ouvrier robuste et consciencieux devant les lois de son art ».

L’écrivain, journaliste, traducteur et dramaturge franco-italien Francesco Rapazzini (né en 1961) consacre plusieurs lignes à ses évocations du Moulin Rouge, en particulier French cancan et La cavalière du Moulin Rouge, dans lesquelles l’artiste sacrifie le détail au profit de lignes expressives, de couleurs emblématiques et d’une composition vibrante. Il y voit un hommage personnel à ce lieu qui, pour Poulain, symbolisait toute la France.

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Prix: 980 €
Artiste: Michel-marie Poulain (1906-1991)
Epoque: 20ème siècle
Style: Art moderne
Etat: Parfait état

Matière: Huile sur toile
Largeur: 65 cm
Hauteur: 54 cm

Référence (ID): 1269942
Disponibilité: En stock
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Michel-Marie POULAIN (1906-1991), Montfermy en Auvergne vu depuis la vallée de la Sioule, 1958
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