dit aussi "Buste de jeune fille"
Buste en bronze à patine brun foncé nuancé
Signé “ J Bernard ” et porte l’inscription “ N 3 ” à l’arrière
Fonte au sable
Fonte de l'artiste
Présenté sur un socle en bois
France
circa 1910
haut. du bronze : 24 cm
haut. totale avec le socle : 29 cm
Le modèle de cette tête est une étude réalisée pour le buste en marbre rose intitulée "Pureté" ou encore "Buste de jeune fille". Cette tête appartient à la série des "visages intérieurs".
Une édition de huit épreuves en bronze a été réalisée après 1910. Notre exemplaire portant le n°3 est répertorié dans l'ouvrage "Joseph Bernard", René Jullian, Ed. Fondation de Courbertin, 1989, p.303, n°164.
lien de notre catalogue web :
https://galerietourbillon.com/bernard-joseph-purete/
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Biographie :
Joseph Bernard (1866-1931) est un sculpteur français. Fils d’un tailleur de pierre, Joseph Bernard apprend à travailler la pierre et le marbre dans sa jeunesse. Il acquiert une formation classique à l’École des beaux-arts de Lyon en 1881, puis à l’École des beaux-arts de Paris où il entre en 1887 dans l’atelier de Jules Cavelier. Il néglige quelque peu l’enseignement, travaillant dans une imprimerie la nuit et sculptant le jour. Il admire Auguste Rodin, son travail de jeunesse en fait foi, mais ne travaille pas pour lui. Joseph Bernard se consacre un temps aux sculptures en terre glaise : "L’Espoir vaincu" en 1891, "Le Fardeau de la Vie", Monument à la Paix dont il ne reste que des fragments. Sa première commande publique fut le Monument à Michel Servet pour sa ville natale de Vienne, en Isère, réalisé entre 1905 et 1911.
Peu à peu, Bernard s'est libéré de façon décisive de l'influence de Rodin pour une manière sans cesse plus sobre, renonçant à tout détail réaliste. Connu par une exposition en 1908, Bernard fut un des seuls sculpteurs français exposé à l'Armory Show à New York en 1913 et une rétrospective lui fut consacrée au Salon d'Automne en 1911. Parfaite incarnation de la réaction post-rodinienne, il a frayé une voie indépendante entre l'expressionnisme d'Antoine Bourdelle et le classicisme d'Aristide Maillol.
Ce fut une période très productive où naquirent des figures de jeunes filles modelées dans le plâtre puis polies telle une pierre. Joseph Bernard réalisa des statues très stylisées, lisses, au modelé synthétique. Il réalise également des œuvres modelées, destinées à la fonte, comme "La Jeune fille à la cruche" en 1910, et "La Femme à l’enfant". En 1913, il sculpta un bas-relief de marbre, une de ses œuvres maîtresses : "La Frise de la Danse", mais il fut frappé d’une congestion cérébrale qui le laissa hémiplégique et ralentit son activité. Il ne recommença à dessiner qu’en 1917 et à sculpter en 1918.
Joseph Bernard s’installa en 1921 à Boulogne-sur-Seine dans l’atelier qu’il possédait dans le jardin de sa maison. Il fut présent en 1925 à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes aux côtés de François Pompon et de Roger Reboussin dans le pavillon de Ruhlmann, un ami proche, avec de nombreuses œuvres en bronze ainsi qu’une version agrandie de La Frise de la Danse. Il reçut des commandes de l’État, et sur la fin de sa vie se consacra au dessin et à l’aquarelle.