Manufacture de Locré, marque en bleu sous couverte
Théière en porcelaine dure
Fond réhaussé d'or et frise peinte
Dimensions : H. 16, 5 ; L. totale 18 (cm.)
Paris, vers 1810
Rare théière de forme évasée, l'anse de préhension zoomorphe ; tout comme le bec verseur. Cette pièce de forme est intégralement décorée d'une frise de fleurs dont on retrouve une execution proche sur un vase illustré dans "Trois siècles de porcelaine à Paris" par Michel Blois (voir dernière photo).
La Manufacture de Locré sous l'Empire
Laurent Russinger, qui a dirigé l'usine jusqu'à la fin du 18e siècle s'associe au marchand limougeois de kaolin François Pouyat compte tenu des difficultés financières qu'il rencontre. Pouyat s'emploie à développer les activités de l'entreprise jusqu'en 1810, puis la vend à ses trois fils qui continuent à la diriger avec succès jusqu'à la Restauration. Pouyat et Russinger se sont spécialisés dans les articles de tous les jours de bonne qualité, principalement la vaisselle et les pièces d'ornement mais également les groupes en biscuit.
La porcelaine dure à Paris au début du XIXème siècle
Contrairement aux faïenceries, les manufactures porcelainières sont très florissantes sous l’Empire, notamment à Paris. La période 1800-1820 peut être considérée comme l’âge d’or des porcelaines à Paris. Dix neufs manufactures existaient déjà à Paris en 1800 mais seules sept d’entre-elles ont été fondées sous l’Ancien régime: Dihl et Guérard, Houzel, Lemaire et Josse, Pouyat et Russinger, Schoelcher, Despréz et Nast.Au contraire de la période des vingt dernières années du XVIIIème siècle, marquée par le passage de la rocaille à la simplicité antique, les trente premières années du XIXème siècle connaissent l’inverse, évoluant de la sobriété antique vers le rococo.
Rapport de condition : superbe état du fond or avec quelques usures, restauration et éclat au couvercle (qu'il est possible de faire restaurer)