Marbre blanc veiné de Carrare.
Début du XIXe siècle.
Deux vases d’ornement en marbre blanc de Carrare finement veiné de gris, flanqués d’anses, recouverts et ornés de godrons sur leur panse. Ils reposent sur un piédouche dont la base est dans le même marbre. Le poli du marbre lui donne un aspect brillant et duveteux qui n’est pas sans rappeler l’ultima mano des marbres de Canova. Le critique allemand Carl Ludwig Fernow écrivait en 1807, à propos de Canova, alors à l’apogée de sa renommée, et après l’avoir visité dans son atelier : Il donne au marbre l’apparence d’une matière satinée et délicate, et lorsque la dernière touche lui a été donnée, à l’aide d’une pierre ponce, il emploie un mordant afin de diminuer sa blancheur et de lui donner une légère teinte jaunâtre. (Fernow, 1807, p. 47) Ces deux vases d’ornement italien semblent avoir profité d’une finition comparable, à la râpe ou à la pierre ponce, qui leur donne une texture de satin.
Sources :
Rudolf Wittkower, Sculpture. Processes and Principles, London, 1986.
Carl Ludwig Fernow, « Account of the Life and Works of M. Canova, the Celebrated Italian Sculptor, » trad. Vannini, dans The Monthly Magazine, n° 160, août 1807.