Sculpture figurant un cheval au pas.
Oeuvre de l'artiste Gaston D'Illiers ( 1876 - 1932 )
Bronze à patine noire.
Signé en creux sur la terrasse.
Hauteur : 8,3 - Longueur : 12,5 cm
Oeuvre présentée sous le numéro 203 du catalogue raisonné par Guy de Labretoigne.
Tres bel état
Gaston d'Illiers, né le 26 juin 1876 à Boulogne-sur-Mer et mort le 13 novembre 1932 à Orléans, est un sculpteur animalier spécialisé dans les chevaux. Ses statues de chevaux en bronze sont très réalistes.
Biographie
Jack, alias cob tondu (1928).
Gaston d'Illiers a consacré toute sa vie à ses deux passions, le cheval et la sculpture. Depuis son enfance, il fut avant tout un homme de cheval. À l'adolescence, il découvrit le modelage à la cire et choisit de réaliser des statuettes de chevaux : il avait trouvé sa voie.
Il apprit le métier sous la direction du sculpteur catalan Gustave Obiols, du comte de Ruillé, sculpteur animalier, et du peintre animalier Georges Busson. Il rencontra rapidement le succès et ses œuvres furent exposées au Salon des artistes français de 1899 à 1930. Il exposa dans d'autres salons spécialisés de l'époque, à la Société Canine, aux Artistes Animaliers et surtout au Concours Hippique, où pendant trente ans il présenta plus de cent vingt œuvres. Il organisa des expositions particulières à Orléans. En 1925, il exposa à Paris à la galerie Georges Petit avec André Mahon, autre artiste orléanais. Il fut aussi l'ami de son voisin de Sologne Maurice Bastide du Lude, sculpteur et aquafortiste, à qui il présenta Jeanne Champillou qui devint une fidèle de l'atelier du château du Lude.
Ses œuvres lui valurent une certaine notoriété dans les milieux hippiques et artistiques en Orléanais, voire en France. À l'époque, de nombreux vainqueurs de concours hippique se voyaient attribuer comme prix l'œuvre avant la course. Modeste, Gaston d'Illiers ne rechercha pas la célébrité et ne se lança pas dans de grandes œuvres.
Comte d'Illiers, il mena la vie habituelle des gentilshommes provinciaux de son époque. Il épousa Madeleine de Montmarin et ils eurent cinq enfants. Il vécut toute sa vie dans le Loiret, à part de brefs séjours à Paris et quelques voyages. Il partageait sa vie entre Orléans, rue Chanzy, et Olivet, au château de La Fontaine puis au moulin Saint-Samson.
Chaque hiver, il chassait à courre en Sologne et en forêt d'Orléans, et certaines de ses œuvres sont inspirées par la chasse à courre comme le piqueux, la curée, retour de chasse.
Il fit deux voyages en Algérie, en 1899 et 1910, qui lui inspirèrent plusieurs œuvres parmi les plus appréciées : jument arabe, fauconniers, spahi, fantasia.
Durant la guerre de 14-18, il fut incorporé au 8e chasseurs et participa à l'offensive de Champagne du 25 septembre 1915. Une maladie le fit évacuer en 1916 et il termina la guerre à Orléans comme responsable des chevaux du dépôt et de leur dressage. En 1920, il exposa des œuvres inspirées par la guerre comme estafette, groupe des animaux de la guerre.
Il mourut en 1932 d'une fièvre contractée lors d'un trajet à cheval d'Orléans à Olivet. Il est enterré dans la chapelle familiale du cimetière d'Olivet