Delarue, à Paris- Ecritoire Néo-gothique En Bronze Argenté Aux Griffons. Circa 1880

DELARUE Ferdinand, Fabricant de Bronzes d'art à Paris (1878-1908)- Singulière Ecritoire néo-Gothique de forme oblongue à ressauts entièrement réalisée en bronze argenté. Festonnée d'une dentelle à motifs tréflés scandée d'enroulements végétaux animés de chimériques têtes de Chiens, sa base moulurée se pare en façade de menus pinacles flanquant une arcature fleuronnée égayée au sein de branchages feuillagés noué d'un masque féminin. Embelli d'un panneau trés finement ciselé sur fond amati de motifs géométriques (rosace,quatre-feuille,triscèles, lobes fleuronnés) entrelacés de rinceaux feuillagés, son ample plateau-terrasse offre  deux réceptacles  octogonaux à usage l'un d'encrier,l'autre de sablier. Facettés de quarte-feuilles alternés de fleurons, leurs couvercles à charnière se blasonnent à leurs prises de  Lions héraldiques. A l'aplomb du dosseret, accosté d'une balustrade, s'érige une insolite édicule -Cathédrale, Chapelle ou Oratoire miniaturisés- richement ouvragé de motifs architecturaux (colonnettes, fenestrage lancéolé, gâble, pinacles) et ornementaux (mouchettes, rosaces feuillagées, crochets, fleurons) gothicisants. Timbré d'un médaillon central à l'effigie  en buste d'un preux Chevalier, ce petit monument à la silhouette pittoresque s'enorgueillit de deux fabuleuses créatures -des Griffons-, altiérement juchées sur le rampant de ses arcs-boutants.
Relevant de l'imaginaire médiéviste du XIXe siècle, l'ensemble de cette composition d'une  grande verve formelle se dresse sur quatre pieds droits dont deux accueillent , sous le dais d'un arc trilobé, un Hibou aux ailes déployées.
Au revers de l'Ecritoire, est insculpté sur la plate-bande le cachet de "DELARUE" (Ferdinand Sébastien), notable fabricant de Bronzes d'art établi sur la place parisienne  au 2, Rue Commines- , adresse liée aux reconnaissances, honneurs ( participation aux Expostions Universelles de 1878, de 1889 et 1900 récompensées  d'une Médaille de Bronze puis d'Argent) obtenus et succés commerciaux rencontrés par cette Maison (1878-1908) proposant à sa clientèle avisée, outre des "Cartels, pendules de tous styles", des modèles de "bronzes et marbres" "créés par de nombreux sculpteurs contemporains collaborateurs ", des "services de fumeurs et de bureaux", des "fantaisies"... Notre Ecritoire est à plus d'un titre l'un des fleurons de cette Maison à redécouvrir .
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Pour les fervents adeptes des oniriques flamboyances néo-gothiques:
D'un modèle  peu courant, cette importante  Ecritoire d'une indéniable originalité s'approprie avec verve éléments architecturaux complexes, précieuse fantaisie  ornementale, fabuleux bestiaire,chevaleresque personnage aux hauts faits,..créés, façonnée, rêvée, adoubé par le monde Médiéval des XII-XIVe siècles..
Entièrement réalisé en bronze argenté, elle se pâre ainsi sur sa forme oblongue à ressauts comme sur sa théâtrale silhouette richement ouvragées  de pittoresques motifs inspirés  des luxuriances décoratives de l'art Gothique.Festonnée  d'une frise  de menus tréfles,  sa base moulurée, interrompue en façade par de fins éléments architecturaux centrés sous une arcature fleuronnée d'un souriant masque féminin  parmi des branchages feuillagés noués, s'éléve  sur quatre pieds droits. Flanqués d'enroulements  végétaux  profilés  de féroces têtes  de chien aux gueules entrouvertes (synonyme de Fidélité), ces derniers s'ornent d'arcs trilobés hébergeant des  hiboux aux ailes déployées-, émissaires de la Sagesse.
Au sein du réceptacle, sur fond d'une balustrade aux ajours dentellés  accostée de piédestaux couronnés d'épis fleuronnés- constituant le dosseret de l'Ecriroire- , s'érige un insolite ouvrage architectural. Relevant tour à tour de la  Cathédrale, de la Chapelle voir de l'Oratoire gothique, cet édicule miniaturisé  convoque le lexique structurel et ornemental caractéristique de cette bâtisseuse et inventive période. Enjolivée de maints motifs gothicisants (mouchettes, fenestrage lancéolé,arcature ogivale centrée d'une rosace feuillagée,lancette trilobée remplages,crochets de feuillages, bourgeons et fleurons), sa composition élancée (colonnettes, pinacles amortis de fleurons, gâble) se timbre d'un médaillon ciselé en fin relief  du buste en profil d'un  preux chevalier coiffé de son heaume. Juchés sur le rampant des  arcs -boutants à remplage, deux altiers et fougueux Griffons affrontés-symbole de vigilance et de courage- conférent à l'ensemble superbe et onirisme.
Ces belliqueuses et fabuleuses  créatures surplombent le plateau-terrasse accueillant un ample panneau trés finement ciselé. Autour d'une rosace centrale à motifs imbriqués de quatre-feuille et de triscèles, s'épanouissent au sein de lobes fleuronnés de délicats rinceaux feuillagés de platane nervuré. Formant repose -plumes, il est encadré par deux réceptacles architecturés de forme octogonale à usage, l'un d'encrier, l'autre de poudrier à sécher (sablier). Evoquant des lanternons, leurs  couvercles  à charnière facettés  de quarte-feuilles alternés de fleurons s'enorgueillissent à leurs prises  de Lions héraldiques assis arborant sous une de leurs  pattes griffues un  phylactère.
Créée dans le dernier tiers du XIXe siècle par l'importante Maison parisienne de bronzes d'art Fernidand Delarue -dont elle porte au dos le cachet-, cette remarquable Ecritoire, toute de fantaisies architecturale, végétale et animalière façonnée, témoigne de la pérenne inclination dans les arts décoratifs français pour l'univers stylistique médiéval.Et, plus particulièrement , depuis sa  flamboyante résurgence dans les années 1820-1840, de la période gothique. Celle-ci, "retrouvée", fabulée, réinventée, adaptée à des pièces mobilières ou d'agrément domestique -comme le luxuriant objet de Bureau ici présenté-, leur prodigue lustre, insolite raffiné, pittoresque et piquant onirisme.
 Comme Antan, notre Ecritoire conquérira tout Amateur en quête pour son intérieur d'une "touche gothique".
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Travail parisien de qualité de style Néo-gothique dit aussi style "à la Cathédrale" de la seconde moitié du XIXe siècle. Création de la Maison de Bronzes d'art Ferdinand, Sébastien Delarue établie à Paris entre 1878-1908 successivement 8, rue Saintonge, 2, rue Commines puis 108, rue Vieille-du-Temple. Circa 1880.
Matériaux: bronze argenté.
Dimensions: H. totale: 26,5 cm; -H. du réceptacle: 6 cm; L.: 45 cm;-Pr.: 21 cm.
Marques et signatures:  au dos, centré sur la plate-bande, cachet en creux: "DELARUE/PARIS/2.R.COMMINES".
Bel Etat- Argenture d'origine.; Legers frottements d'usage au niveau de la terrasse. Une verrine remplacée.