Structure décorée toutes faces en placage de bois de rose, placage d'ébène en réserves présentant une marqueterie d'une belle finesse d'exécution en bois exotiques figurant des motifs d'attributs Romantiques tels que l'arc, le carquois et la torche à feux agrémentés de rameaux d'olivier et de chêne. Il s'ouvre par un grand tiroir en ceinture orné de rinceaux à feuilles d'acanthe, le plateau se déploie pour laisser apparaître un écritoire recouvert de soie (usagée) bordé d'un placage en citronnier. La partie haute a niveaux reposant sur deux tiroirs surmontés de colonnes en bronze soutenant une tablette se terminant par un fronton chantourné enrichi d'un médaillon à noeuds de ruban cerné de feuillages en bronze doré. L'ensemble repose sur quatre pieds cambrés agrémentés de chutes d'angle en bronze finement ciselé et doré se prolongeant par des sabots feuillagés.
Signature située et gravée sur la serrure (bon fonctionnement avec sa clef), a noter des sauts de placages sur les pieds. Dimensions : 1 m 31 de haut X 70 cm de large X 45 cm de profondeur.
CHARLES GUILLAUME DIEHL (1811-1885) NÉ À STEINBACK GRAND DUCHÉ DE HESSE, IL S'INSTALLE À PARIS VERS 1840 ET FONDE UNE VASTE FABRIQUE D'ÉBÉNISTERIE DANS LAQUELLE TOUTE SORTE DE COFFRETS (NECESSAIRES, CAVES À LIQUEURS OU À CIGARES, BOITES À JEUX...) ET DE PETITS MEUBLES GENRE BOULE, BOIS DE ROSE, THUYA, FANTATISIE AVEC BRONZE ET PORCELAINE, TABLES DE SALON, À OUVRAGE ET DE TOILETTE, BUREAUX DE DAME, NOUVEAUTÉS EN PETITS MEUBLES ET MEUBLES DE MARIAGE, CACHE POTS ENFAÏENCE ET MONTÉS SUR PIEDS EXPOSÉS AUX GRANDES EXPOSITIONS UNIVERSELLES DE PARIS ET DE VIENNE EN 1867, IL REÇOIT SUCCESSIVEMENT UNE MÉDAILLE DE BRONZE EN 1855 , UNE MÉDAILLE D'ARGENT EN 1867 PUIS UNE MÉDAILLE D'OR EN 1869. CONSIDÉRÉ COMME FAISANT PARTIE DES ÉBÉNISTES D 'ART LES PLUS IMPORTANT ET RECONNUS DU XIX, SES PIÈCES SONT LOGÉES DANS DES MUSÉES AUSSI PRESTIGIEUX QUE LE MUSÉE D'ORSAY À PARIS, LE RIJKSMUSEUM D'AMSTERDAM, LE MUSÉE DE L'ECOLE DE NANCY ET LE METROPOLITAIN MUSEUM DE NEW-YORK .
Le critique d'art Jules Mesnard explique alors dans son rapport de l'Exposition (Les Merveilles de l'Exposition Universelle de 1867, Paris, Tome II, pp. 129-135 " M. Diehl n'aime pas le banal; par tempérament , par goût, par réflexion et par l'effet des études approfondies qu'il a faites de toutes les questions se rattachant à son art, la fabrication des meubles de luxe, la grande et la petite ébénisterie, M. Diehl a des préférences pour le nouveau, pour l'original"