Elisée Maclet (1881-1962) La Maison De Dranem à Chatou flag


Description de l’antiquite :

"Elisée Maclet (1881-1962) La Maison De Dranem à Chatou"
Colorée, de jolis empâtements à la technique du couteau, pour cette représentation de La maison de Dranem à Chatou, le chanteur comique et fantaisiste qui fut une vedette du Café-Concert au début du XXe siècle.
Un hommage rendu à cette personnalité par le Peintre de Montmartre, dont l’art est proche de celui de Maurice Utrillo Elisée Maclet.
L’œuvre, une huile sur panneau de bois est dans son bon état d’origine, elle est proposée dans un joli cadre Montparnasse en bois sculpté, doré qui mesure 57 cm par 65 cm, et 38 cm par 46 cm pour le panneau seul.
L’œuvre est signée en bas à gauche, contresignée, titrée et située au dos.

Enfant, Élisée Maclet côtoie le curé Deleval, aquarelliste à ses heures, lequel lui offre sa première boîte de couleur.
L'histoire raconte que Puvis de Chavannes croisa l'abbé et Maclet dans la campagne. Le maître se serait arrêté devant les croquis de l'enfant et lui aurait suggéré de passer à la peinture prêt à le prendre en formation. Mais son père aurait refusé, arguant que son fils était destiné à être jardinier et non peintre.
En 1906, il quitte pour la première fois sa Picardie pour rejoindre Paris et Montmartre. Il loge alors à l'hôtel Fleuri, rue de Chartres .Il y fait ses débuts en peignant modestement des lits en fer chez Favart, rue Saint-Germain, sans avoir la prétention des jeunes peintres empressés de gagner la gloire. Puis il travaille comme décorateur au Moulin Rouge.
Maclet exercera bon nombre de petits métiers, témoignages de sa personnalité modeste contrastant par ce trait de caractère avec bon nombre de ses confrères et amis peintres.
Il est à cette époque le premier à peindre Montmartre avec d'autres techniques que l'impressionnisme, inventant un style qui inspirera d'autres peintres devenus plus célèbres.
Mais à ses débuts, il peint des aquarelles, la technique de son premier professeur, l'abbé Deleval. Puis, il passe à la brosse avant de prendre le couteau vers 1909, une technique alors quasiment abandonnée et dans laquelle il excelle.. Il gagne très rapidement sa place : Disbourg, marchant parisien, est un client fidèle. Il est entraîné par un ami de Maurice Utrillo, Georges Tiret-Bognet (1855-1935) Au Lapin Agile, un cabaret de la butte Montmartre, où il fréquente ou croise Utrillo, Max Jacob, Pablo Picasso, Guillaume Apollinaire. Il y vend ses toiles aux habitués : Roland Dorgelès, Pierre Mac Orlan, Georges Auriol.
Son style est déjà très personnel, à son image, marqué par la simplicité. Les couleurs apparaissent expressivement, et il peint le vieux village de Montmartre, la banlieue parisienne et des bouquets de fleurs.
Il fréquente Max Jacob.
Pendant la Première Guerre mondiale, il est infirmier dans un hôpital tenu par des religieuses. Vers 1916, il peint puis expose des poupées de crinoline au Salon des humoristes qui se tient à la galerie de la Boétie. Il revient ensuite à un de ses sujets de prédilection : les vieilles rues de Montmartre. Son style s’affirme et il vend ses toiles. Il a alors de nombreux clients et les marchands d'art de Paris n'hésitent pas à accrocher ses œuvres à côté de celles de ses contemporains illustres. Cette période est considérée comme celle où Maclet est au sommet de son art.
Francis Carco (1886-1958) récupère Maclet au restaurant Le Bouquet de Montmartre, au coin de la rue Joseph-de-Maistre et de la rue des Abbesses, et l'envoie dans une maison qu'il loue à Dieppe. C'est là, en 1918, qu'il découvre la mer et va peindre en Normandie. Il rentre à Paris l'année suivante, Maclet est alors pressenti alors comme le nouvel Utrillo, dont il est devenu un proche ami et imitateur. Chez Mathot, en haut de la rue des Martyrs, il fait la connaissance de Knudsen, un antiquaire de l'avenue George-V qui le présente en 1923 au baron Von Frey, riche industriel autrichien, qui prend Maclet sous contrat. Son mécène l’envoie séjourner dans le Midi de la France à la rencontre de ses couleurs, de ses paysages et de sa lumière7. Les tableaux de Maclet se parent alors de la densité et de l’éclat de l’émail7. Un observateur éclairé de l'époque lui témoignera : « Depuis Van Gogh, je n'ai jamais vu aucun peintre employer la couleur pure comme vous le faites ». Dégagé de toute contrainte matérielle, il est libre de peindre et peut se laisser aller à l'exaltation de la couleur. C'est à cette période, alors que la peinture lui permet de vivre dignement, qu'il se lie d'amitié avec Lucien Genin (1894-1953), un jeune peintre normand, à qui il apprendra le métier, vers 1920. Ils s'installent ensemble à l'hôtel du Poirier, sur le même palier, puis dans un appartement commun au 3bis, rue des Beaux-Arts au dessus du bistrot tenu par Malafosse.
Ses œuvres expriment la joie et il restera dans le Sud de la France de 1924 à 1928. Fin 1928, il est en Corse. Puis en 1929-1930, il travaille en Bretagne où sa peinture perd l'expression colorée que lui inspirait le Sud. Le baron se réservait la plupart des œuvres de Maclet qu'il envoyait aux États-Unis à de riches collectionneurs. Il en fait même entrer dans de nombreux musées américains et européens.
En pleine crise économique, mal insoiré, il rompt son contrat avec son mécène autrichien. Pour Maclet, c’est le début d’une période difficile matériellement, et même sentimentalement. D'août à décembre 1933, à la suite de troubles du comportement et de la mémoire, il sombre à nouveau dans l'alcoolisme, Maclet est interné à Sainte-Anne.
Après 1935, le peintre peint à nouveau Paris.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, dans Paris occupé, Maclet peint symboliquement la capitale sous la neige. Après la guerre, la galerie Norvins organise, sous le titre Autour du Moulin, une exposition de ses œuvres récentes. André Warnod écrit dans la préface du catalogue au sujet de Maclet : « Sous son pinceau, tout s’organise miraculeusement, il place les personnages là où il faut, dans un tableau heureux exprimant la joie de vivre ».
En 1957, la galerie Nicolas Poussin organise sous la direction de Marcel Guicheteau la première rétrospective de l’artiste.
En février 1960, la galerie Aymonier expose les peintres du XXe siècle. Maclet y présente 72 œuvres. À cette même époque, il vit toujours pauvrement rue Marcadet avec son épouse Simone, alors que sa cote ne cesse de monter et que les propriétaires de ses tableaux les revendent pour spéculer.
Max Jacob décrivait Maclet comme un « artiste qui s'amuse à se faire prendre pour un paysan du Nord ».
Il meurt à Paris à l’hôpital Lariboisière le 23 août 1962.
Œuvres dans différents Musées :
États-Unis
  • Detroit, Detroit Institute of Arts : Une rue à Paris.
  • Princeton, musée d'Art de l'université de Princeton : La Rue Soufflot.
  • France
  • Granville, musée d'Art moderne Richard-Anacréon : sept tableaux.
  • Paris :
  • musée de Montmartre.
  • musée national d'Art moderne : Maisonnettes en hiver.
  • Îles Anglo-Normandes
  • Saint-Pierre-Port, Musée Victor Hugo, Hauteville House : La Maison de Gentilly en 1927
  • Suisse
  • Genève, Petit Palais : Rue Mouffetard.
  • Expositions personnelles
  • 1928 : peintures d'Élisée Maclet, galerie Barreiro, Paris.
  • 1930 : Élisée Maclet, galerie P. Jackson Higgs, New-York, États-Unis.
  • 1945 : Autour du Moulin, galerie Norvins, Paris.
  • 1957 : Élisée Maclet, galerie Nicolas Poussin, Paris.
  • 1960 : Maclet, galerie Peintures du XXe siècle, Paris.
  • 1960 : Exposition Maclet, Salon du Vendôme, Aix-en-Provence.
  • 1961 : Maclet, rétrospective 1906-1945, galerie Thibaut, New York, États-Unis.
  • 1963 : Hommage à Maclet, galerie de Paris, Paris.
  • 1963 : Rerpectiva del Pintor E. Maclet, Galeria Arte Moderno, Caracas, Venezuela.
  • 1967 : Élisée Maclet, peintures et aquerelles, Grasphisches Kabinett, Brême, Allemagne.
  • 1968 : Élisée Maclet, galerie Abelsg Cologneg Allemagne.
  • 1969 : Maclet, école de Montmartre, galerie Vestart, New York, États-Unis.
  • 1969 : Maclet - Galeria Moderno, Caracas, Venezuela.
  • 1977 : Élisée Maclet - peintures, galerie Saint-Augustin, Paris.
  • 2007 : Élisée Maclet, galerie Villain, Paris.
  • Expositions collectives
  • 1936 : Peintres de Montmartre, galerie La fenêtre ouverte, Paris
  • 1944 : Quelques-uns des maîtres de notre temps, galerie norvins, Paris
  • 1955 : De Montmartre au Montparnasse, galerie d'Art Pictural, Paris
  • 1964 : D'après Paris, galerie Marie L. André, Paris
  • 1964 : Maîtres connus et méconnus, château-musée d'Annecy, Annecy
  • 1965 : Maîtres d'hier et d'aujourd'hui, Latelie gallery, Paris
  • 1968 : F. Denos et son temps, Maison des arts, Le Creusot
  • 1969 : Pintores Imppresionistas y Post Impprésionistas, galerie Arte Moderno, Caracas
  • 1971 : Arbres, galerie Boissière, Paris
  • 1978 : Peintres de Paris, galerie Saint-Augustin, Paris
  • 2014 : Autour du Bateau-Lavoir. Des artistes à Montmartre (1892-1930) liés à la Méditerranée, musée Regards de Provence, Marseille.
  • Prix: 2 800 €
    Artiste: Elisée Maclet (1881-1962)
    Epoque: 20ème siècle
    Style: Autre style
    Etat: Bon état

    Matière: Huile sur bois
    Longueur: 46 cm
    Hauteur: 38 cm

    Référence (ID): 1281260
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