Superbe Pendule D’époque Directoire (1795-1799) “ Allégorie De La Fidélité ”

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Cette pendule Directoire en bronze doré somptueusement décorée représente une fileuse et son chien dans une allégorie de la fidélité. Cette pendule de cheminée très décorative en bronze doré au mercure, dont le dessin date de la période du Directoire (1795-1799), possède un cadran en émail blanc signé “Chopin à Paris”. Le mouvement est serti dans un boîtier octogonal et autour de la lunette du mouvement se trouve une seconde lunette moletée de forme octogonale décorée de motifs de coquillages. En outre, cette caisse est flanquée de deux demi-colonnes circulaires ornées de guirlandes de vigne et surmontées d’un vase. En haut, on voit la fileuse assise sur une fontaine, tandis qu’un chien est assis à côté d’elle et que la fontaine fait jaillir de l’eau dans un bassin. L’ensemble de la scène est placé sur une base montée sur quatre pieds, avec un bas-relief frontal représentant une corbeille de fleurs, des fruits et des attributs pastoraux.


La représentation de la fileuse et de son chien, animal fidèle qui veille sur les troupeaux aux côtés de la bergère, témoigne du goût de la fin du XVIIIe siècle, très enclin à proposer des scènes de la vie quotidienne. La fileuse est peut-être aussi là pour faire référence au fil d’Ariane qui a permis de trouver la lumière. L’eau, suggérée par la fontaine et les nombreux coquillages, est un élément essentiel à la vie, et sa présence est généralement interprétée comme un élément régénérateur. Un exemple bien connu de cette interprétation est la “Fontaine de la Régénération”, un monument érigé à Paris en 1793 sur le site de la Bastille détruite.


Une version de cette pendule se trouve dans la collection du Mobilier National à Paris. Cette pendule a été acquise par le Garde-Meuble comme dépôt d’un prêt gouvernemental accordé à la veuve du négociant Louis Duguers de Montrosier lorsqu’elle ne pouvait plus faire face aux engagements de l’entreprise dont elle avait hérité. Du Garde-Meuble, la pendule est envoyée à l’Élysée. Plus tard, sous l’Empire, elle se déroule dans la chambre à coucher du roi de Rome pour lequel un appartement a été aménagé au deuxième étage. En 1947, la pendule revient de l’Élysée pour être utilisée pendant une vingtaine d’années à l’hôtel Matignon, où elle orne la salle à manger du pavillon de musique. On connaît également une version de cette pendule datant de la fin du XVIIIe siècle, exécutée en porcelaine biscuitée.


Cette pendule est en excellent état de conservation avec sa dorure au mercure d’origine. Elle a été nettoyée professionnellement et le mécanisme a été révisé par un horloger professionnel. Le mouvement à huit jours est doté d’un pendule suspendu à un fil et sonne l’heure et la demi-heure sur une cloche. La pendule est livrée complète avec son balancier, sa clé et sa cloche.


Paris, vers 1799.

Dimensions : 43 cm de haut, 30 cm de large, 12,5 cm de profondeur.


Littérature
- Collection du Mobilier National, Paris, inv.nr. GML 6307.
- Marie-France Dupuy-Baylet, “Pendules du Mobilier National 1800-1870”, p.40-41.
- Pierre Kjellberg, “Encyclopédie de la Pendule Française du Moyen Age au XXe Siècle”, 1997, p. 336 #A, p.341 #C.
- Elke Niehüser, “French Bronze Clocks”, 1997, p. 221 #530.
- Collection royale espagnole, “Catálogo de Relojes del Patrimonio Nacional”, 1987, p. 83.
- Tardy, “Dictionnaire des horlogers français”, p.130.
- Marie-France Dupuy-Baylet, “Les pendules des lendemains de la Révolution”, L’Estampille l’Objet d’art, n° 324, mai 1998, p.54-65.
- Christie’s, New York, 8 février 2017 où une version de cette pendule est apparue dans la vente aux enchères.


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