(Toulouse 1892 – Soulac sur Mer 1969)
La Rune après l’orage
Aquarelle
H. 17 cm ; L. 23,5 cm à vue
Signée en bas à droite. Située et datée 1944. Titrée au dos.
Fils d’un sculpteur su bois, il débute logiquement sa formation au sein de l’atelier paternel à Toulouse, avant de rejoindre l’école des Beaux-Arts de la ville rose. Il poursuit ensuite de manière tout à fait logique à Paris où il entre au sein de l’ENSBA dans l’atrlier de sculpture de Jules Coutan.
Au retour de sa mobilisation lors de la Grande Guerre, il expose rapidement dans les grands salons parisiens à partir de 1920 et reçoit le Prix de Rome l’année suivante. Il développe dans ses œuvres le plus pur style Art Déco qui lui vaut des récompenses dès 1925 à l’Exposition des Arts Décoratifs.
Ses œuvres sculptées sont pour beaucoup des pièces uniques, mais certaines furent éditées par d’autres sociétés comme D-I-M ou la manufacture de Sèvres. Des grandes réalisations furent érigés en l’espèce de fontaines décoratives, Monuments aux Morts, à la Résistance, etc. Le travail de Gilbert-Privat se croise donc régulièrement dans la vie de tous les jours.
Part moins connue de son œuvre, il réalisa d’assez nombreuses aquarelles et peintures, pour beaucoup des paysages de lieux par lesquels il passait.
Ses liens avec le Périgord sont charnels… Il épouse en 1937 Odette de Puiffe de Magondeaux (famille originaire de La Coquille, puis Saint-Cyprien) qui éditera d’ailleurs une biographie de son mari soixante ans plus tard. Localement Gilbert-Privat laissa d’importants bronzes, notamment de Fénelon et de Montaigne (toutes deux fondues en 1942) ainsi que le buste d’Yvon Delbos à Montignac. Le MAAP à Périgueux conserve de lui plusieurs sculptures.
Notre aquarelle s’expatrie du Périgord et nous présente un paysage embrumé des pieds de la Rune au Pays-Basque. Le premier plan nous montre quelques maisons avant que la terre ne monte, changeant de tonalités pour rejoindre celle du ciel gris, mêlant montagne et cieux.