Fils du sculpteur Constant Devreese, il commence naturellement comme apprenti dans l'atelier de son père en suivant des cours de dessin à l'Académie de Courtrai. Entre 1881 et 1886, il s'inscrit à l'Académie de Bruxelles comme élève des sculpteurs Eugène Simonis et Charles Van Der Stappen avec qui il se lie d'amitié.
Il obtient de nombreuses récompenses pour ses travaux et des bourses qui lui permettent plusieurs voyages, notamment en Angleterre, aux Pays-Bas et à Paris.
Bien que Godefroid Devreese a toujours été vu comme le plus grand médailleur belge il s'est aussi illustré par la création de monuments (Monument commémoratif de la bataille des Eperons d'or à Courtrai ; Monument des Bienfaiteurs à Schaebeek, Bruxelles).
L'oeuvre que nous présentons est le premier chef d'oeuvre de Godefroid Devreese qui connait un succès important lors de sa création. Les trois meilleurs fondeurs réaliseront les bronzes de cette sculpture à des moments différents : J. Petermann, Compagnie des Bronzes et H. Luppens.
La virtuosité de l'artiste s'exprime pleinement dans le rendu naturaliste et précis de l'anatomie du cheval et dans l'expression attentive de la cavalière. Reflet d'un monde en mutation, cette fin de siècle voit le cheval occuper une place d'importance dans la société, où dépassant son rôle utilitaire, il devient une figure de premier choix dans les loisirs de la société.
C'est aussi le témoin du changement de statut de la femme dans la société.
Littérature : Engelen-Marx, La Sculpture en Belgique à partir de 1830, vol. III, Louvain : Van der Poorten, 2006, ill. p.1230