Ces huiles sur toile sont attribuées au grand maître Philip Peeter ROOS dit ROSA DA TIVOLI (1655 - 1706).
Le ton est assez sombre avec un paysage au crépuscule à l'arrière, les animaux sont magnifiés avec un grand détail des poils et yeux.
Ces tableaux on été anciennement rentoilés et remis sur des chassis à clé à la fin du XIX ème siècle.
Restaurations d'usage de la couche picturale.
Plusieurs annotations sur les châssis.
Les cadres datent de la fin du XIX ème siècle.
Nous vendons ces tableaux avec l'attribution à Roos, sans certitude.
Epoque XVII ou XVIII ème siècle.
Livraison entre deux plaques de bois par transporteur, 150 euros en France, 500 euros en UE et 1000 euros reste du monde.
Philipp Peter Roos est un artiste peintre et graveur à l'eau-forte allemand, surnommé Rosa di Tivoli, né à Francfort en 1655, mort à Rome le 17 janvier 1706.
Fils et élève de Johann Heinrich Roos, il montra de telles dispositions pour la peinture que Charles Ier, landgrave de Hesse-Cassel, l’envoya à ses frais en Italie. Arrivé à Rome en 1677, Philipp Roos s’adonna avec une ardeur extraordinaire au travail et apprit à peindre avec une facilité prodigieuse.
Le comte Martinez paria un jour avec un général suédois que Roos ferait un tableau pendant que, de leur côté, ils feraient une partie de cartes, durant une demi-heure. Le pari fut accepté, et la partie n’était point achevée que Roos montrait un charmant paysage, où se trouvaient une figure et des animaux. Roos, étant à Rome élève du peintre Giacinto Brandi1, s’éprit de sa fille Maria Isabella qui était fort belle et parvint à lui faire partager son amour. Brandi, informé de cette intrigue, envoya sa fille au couvent en déclarant qu’il ne prendrait jamais pour gendre un peintre d’animaux. Plus amoureux que jamais, Roos voulut intéresser à son amour Innocent XI, à qui il fit dire qu’il voulait abjurer le protestantisme. Il se fit en effet catholique et le pape intervint auprès de Brandi, qui donna sa fille à Roos. Le lendemain du mariage, en 1681, celui-ci envoya à son beau-père tout ce que sa femme tenait de lui, en lui disant que le peintre d’animaux n’avait besoin de rien de ce qui lui appartenait. Brandi, furieux, déshérita sa fille et mourut peu après de chagrin et de dépit. Ce fut à cette époque que Roos alla habiter Tivoli, ce qui lui fit donner le nom de Rosa de Tivoli. Il multiplia tellement le nombre de ses œuvres, qu’il n’en trouva bientôt plus le débit et s’habitua à les vendre à vil prix. Roos ne tarda pas à tomber dans la misère et s’adonna à la débauche.
Il restait des mois entiers absent de chez lui, laissant sa femme dans sa maison, où elle n’avait pour toute compagnie que les animaux de toutes sortes qu’il y avait réunis. Pendant un voyage qu’il fit à Rome, le landgrave de Hesse voulut voir Roos, le chargea de lui faire quelques tableaux et lui en remit le prix. Mais le peintre oublia complètement d’exécuter ces toiles et mourut des suites de ses excès.
Roos fut le premier peintre d’animaux de son temps. Il peignait avec une extrême facilité et une rapidité qui ne nuisit jamais au fini de ses ouvrages. Son dessin est correct, sa touche large et moelleuse ; ses ciels sont légers et transparents, ses fonds bien entendus, et ses sites sont une imitation parfaite de la nature.
L’Italie surtout est riche en tableaux de ce maître. Le Louvre possède de lui un Mouton dévoré par un loup et le musée de Vienne une Vue des cascades de Tivoli. On a aussi de lui quelques gravures fort remarquables, « des eaux-fortes sur des sujets rustiques qui sont très rares ».