Un léopard et un cheval, les fonds en pierre alberese de l’Arno (avec leur lumineuse tonalité jaune pâle et éléments paysagers comme les arborisations, détail typique d’une pietre paesina).
Le rôle premier de ces panneaux servait à décorer des meubles et cabinets. Ils ont survécu au déclin de ces derniers, conservés auprès des collectionneurs comme éléments séparés, admirés pour eux-mêmes.
L’art de la « mosaïque » de pierres dures à des fins décoratives a été utilisé dans de nombreuses cours d’Europe à partir du milieu du XVIe siècle, mais c’est à la cour des Médicis à Florence qu’il a atteint son apogée, en particulier sous le patronage de Cosimo Ier (r. 1569-74), de son fils Francesco (r. 1574-87) et du frère de Cosimo, Ferdinand I (r. 1587-1609), qui a officiellement établi l’atelier grand-ducal, la Galleria dei Lavori, en 1588.
Pour des panneaux similaires illustrant la tradition de la représentation d’animaux dans la pietra dura florentine du XVIIe siècle, y compris ceux représentés dans un plateau de table comprenant des panneaux dans le style de Baccio del Bianco, voir Anna Maria Giusti, 'Pietre Dure : Hardstone in Furniture and Decorations', Londres 1992, p.83, fig. 26, p.218, fig.76.