Nature morte à la sculpture blanche
Huile sur toile
Signée en bas à droite
64 x 80 cm
Encadré : 70 x 85,5 cm
Il y a un petit trou discret dans la rainure du cadre au niveau de l'attache.
Ce rare tableau de Roger Cortet est typique de son intérêt pour la représentation des objets, et ici en particulier il peint une photographie en noir et blanc qui est l'un des objets essentiels de cette nature morte, comme une sorte de revanche de la peinture sur la photographie et une remise en question de son art.
Il y a aussi manifestement un hommage subtil au cubisme, sans être cubiste au sens strict du terme. Cette œuvre, qui évoque également la peinture Art déco, simplifie les formes d'une manière tout à fait moderne. Elle utilise également des couleurs très douces. Elle est en tout point originale et typique de cet artiste, avec une forte présence renforcée par son format.
Roger Cortet, né en 1910 à Itxassou, au Pays basque, et mort en 1978 à Istanbul, en Turquie, est surtout connu pour avoir été un flûtiste renommé, professeur de flûte au Conservatoire national de Paris entre 1942 et 1953, mais aussi un peintre.
Élève au collège Marracq de Bayonne, il est repéré par l'un de ses professeurs de musique qui l'envoie prendre des cours de flûte au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. Sorti de sa classe en 1931, il rejoint des groupes d'artistes de la Butte Montmarte où il s'initie à la peinture. Pendant 9 ans, il vit de son activité artistique dans la ville de Paris.
Brillant musicien, il est recruté en 1942 par le conservatoire qui le forme, enseignant notamment à des élèves comme Peter-Lukas Graf, flûtiste suisse.
Désireux de voyager, il démissionne du conservatoire en 1953 et parcourt le continent sud-américain (Brésil) et asiatique avant de s'installer à Istanbul où il finit ses jours comme professeur de musique au lycée Galatasaray. Il écrit notamment quelques poèmes dédiés au Pays basque, dont Adieu Saint-Jean-de-Luz .