Dossier de forme carrée légèrement mouluré, les accotoirs reposent sur des consoles d'accotoirs formées par des pilastres ornés de bagues dorées aux extrémités.
Il repose sur des pieds balustre bagués à l'avant et des pieds sabre à l'arrière.
Dorure à la feuille d'or en très bon état. (anciennement relaqué et redoré)
Il est recouvert d'un velours noir rayé, garnissage à l'ancienne en bon état, assemblages entièrement chevillé.
*Pierre-Benoît Marcion est né à Paris en 1769 d'un père marchand fripier.
En 1798, Pierre Benoît Marcion établit son atelier-magasin rue Neuve des-Petits-Champs, à l'enseigne "Aux Égyptiens" où il annonce à sa clientèle "un choix de meubles de genre, en bois d'acajou richement ornés de bronzes, d'après les belles formes des Antiquités étrusques, égyptiennes, grecques et romaines." Son commerce devenant de plus en plus important, il transfère son établissement rue Helvétius puis rue Saint Marc. L'artiste est doué. Ses meubles, bien proportionnés, sont décorés avec soin, discrétion et originalité. Il commence à avoir de plus en plus de commandes du Garde Meuble jusqu'à devenir vers 1805, l'un des principaux ébénistes de Napoléon pour qui il fabrique commodes, consoles, secrétaires, bibliothèques. Il meuble Le Petit Trianon, Fontainebleau, Saint Cloud, Compiègne, les Tuileries, mais son ouvrage principal reste le lit de l'Impératrice Marie Louise exécuté en 1809 en noyer doré, richement sculpté de cygnes, guirlandes et rinceaux. Le Garde Meuble écrira en parlant de lui que "ses meubles réunissent à la fois la qualité parfaite des matériaux au fini de la confection, à la régularité des proportions ... Monsieur Marcion est un des ébénistes de Paris qui fait établir les meubles avec le plus de perfection" Marcion cessera ses activités en 1817 et se retirera à Château-Thierry. A la mort de sa femme il retournera à Paris pour y mourir en 1840.