Sculpture en bois réalisée par Adolphe Cieslarczyk
signee en creux
Dimensions socle inclus 44,5 x 10 centimètres
Adolphe Cieslarczyk, né le 13 février 1916 à Düsseldorf (Allemagne) et mort le 25 février 2024 à Tournon-d’Agenais (Lot-et-Garonne), est un peintre, sculpteur et graveur français. Biographie Adolphe Cieslarczyk naît le 13 février 1916 Dès que la Pologne retrouve son indépendance, son père ramène sa famille près de Poznań, à Srodadont il est originaire. En 1923, sa famille émigre en France Ils s'installent à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) et seront naturalisés français en 1932. Tout en travaillant de nuit à l’usine métallurgique de Pont-à-Mousson où il est ajusteur-fraiseur, le jeune Cieslarczyk intègre l’École des Beaux-Arts de Nancy (Lorraine) en 1934 où il va suivre jusqu'en 1937 une formation académique sous l’autorité de Victor Prouvé. Malheureusement, en 1939, la guerre succède au service militaire, si bien qu'il doit renoncer au projet de continuer les Beaux-Arts à Paris. En 1941, pendant l'occupation, l'usine de Pont-à-Mousson (plus tard Saint Gobain – Pont à Mousson) se replie à Fumel (Lot-et-Garonne), au bord du Lot, entre Agen et Cahors. Il va s'y installer et fonder une famille avec Marthe Hudrisier (1922-2003) qui l'accompagnera dans son chemin de recherche et de création qui exige un certain retrait du monde. C’est « Marthon » qui assure le contact avec le monde des galeries, des collectionneurs et des musées. À partir de 1992, la maladie de sa femme va l'éloigner sensiblement du monde artistique. Au moment de sa mort le 25 février 2024, il est le sixième homme le plus âgé de France, derrière Maurice Le Coutour, Guy Bonnal, René Benoist de Saint-Ange, un anonyme et Jules Kohler. Il était classé à la 100e place du classement des Français les plus âgés. Œuvre À la fin des années 1940, la peinture de Cieslarczyk, encouragé par les peintres Albert Gleizes et Jacques Villon évolue progressivement de la figuration vers l'abstraction. Cela l'amène à participer annuellement au Salon des Réalités Nouvelles à partir de 1951 et pendant près de 50 ans: il y noue des liens d'amitié avec les représentants de la tendance géométrique et construite, tels Herbin et Folmer et plus tard avec des peintres de la Nouvelle École de Paris, Maria Manton et Louis Nallard. À la fin des années 1950, il rencontre Roger Bissière qui vit tout près, dans le Lot. Cette relation va se muer en un véritable échange amical entre artistes, amitié qui se poursuivra ensuite avec son fils, Louttre.B. Le sculpteur Au milieu des années 1960, Cieslarczyk s'est déjà affirmé dans la sculpture depuis une dizaine d'années, comme en témoigne, en 1959, La sculpture de ce siècle de Michel Seuphor. Dès 1954, Il a exploré le plexiglas en avant-gardiste, « projetant dans un espace architectural des surfaces colorées qui n'ont d'autre support que la parfaite transparence de ce matériau », scellant ainsi son ralliement à l’esthétique constructiviste, qui se traduira par une exposition personnelle chez Colette Allendy en 1956. En 1961, il s'engage en tant que sculpteur, dans l'aventure du Groupe Mesure, également dit « Groupe expérimental de recherches plastiques formelles-art géométrique » aux côtés de Leo Breuer, Marcelle Cahn, Carlos Cairoli, Maxime Descombin, Georges Folmer, Jean Gorin, Pierre-Martin Guéret, Aurélie Nemours, Luc Peire, Francis Pellerin, Roger-François Thépot, Gudmundsdottir Eyborg. Ils participent ensemble à l'unique exposition qui aura lieu en France, en mars 1961 au Musée des Beaux-Arts de Rennes et aux huit expositions qui eurent lieu de 1962 à 1964 en Allemagne où l'abstraction géométrique a toujours reçu un meilleur accueil. Depuis les années 1950, il sculpte également le bois, principalement l'iroko et l'acajou, pigmentant plus tard de bleu les veines de ces bois exotiques. Il continuera de sculpter ces bois jusque dans les années 2000. Dans les années 1970, il travaille le fer et utilise la soudure à l'arc pour la sculpture. Cette technique va lui permettre de découper, d'assembler et de travailler des métaux de récupération d’une entreprise de dragage du Lot, d'autre part, des pièces d'acier, rebuts de l'usine métallurgique où il travaille. La rudesse des cicatrices que la soudure lui permet de dessiner enrichit les surfaces que l'érosion a adoucies. En ce qui concerne la tôle, la sculpture peut naître d'une découpe unique et d'un pliage de la plaque sans faire d'assemblage, la surface étant travaillée par des « gouttelettes » de soudure. Dans les tôles soudées, comme Rythmo stabile (exposée au Musée Rodin en 1963) ou comme la sculpture du Lycée de Fumel, la soudure permet d'assembler les pans géométrique d'une sculpture. Dès le milieu des années 1980, il va utiliser la poutrelle d'acier IPN, comme matériau de base d'un travail de sculpteur encore différent. La soudure se fera alors plus discrète, l'assemblage reposant souvent sur un système de clavetage ingénieux qui permet de « démonter » la sculpture. Des inclusions de plexiglas, colorées ou non, enrichiront parfois ces sculptures, souvent rehaussées de patines de couleur. Expositions Expositions personnelles Galerie Colette Allendy, Paris, 1956