Représentation de la Tara Blanche
Tibet occidental
XVIème siècle
La Tara Blanche est l’émanation du bodhisattva Avalokitesvara, le bodhisattva de la compassion. Elle est figurée debout en léger tribbanga (triple flexion) sur un haut socle à motifs de pétales de lotus inversés et adossée à une double mandorle. Le corps mince au déhanché gracieux présente une poitrine opulente conférant à la pièce une grande sensualité. Le bras droit est détaché du corps, légèrement fléchit, la main en position du varada mudra (geste du don), le bras gauche plié, paume de la main à hauteur de poitrine et tournée vers l'extérieur en kartari mudra (mudra du refuge). Elle est vêtue d'un fin dhoti drapé autour des hanches ajusté par une ceinture finement ciselée, un pan d'étoffe passant entre les jambes.
Elle est richement parée de bracelets autour des bras, des chevilles et des poignets ainsi que d’un long cordon brahmanique, la poitrine dénudée accueillant un large collier.
Des tiges de lotus s’épanouissent délicatement au niveau des jambes ainsi qu’à hauteur des épaules d’où éclosent deux fleurs.
Le visage à la grande intériorité présente des arcades soucilières à l’arrondi parfait se rejoignant à la base d’un nez aquilin surplombant une fine bouche au léger sourire. L’urna et les yeux incrustés d’argent, la coiffure élaborée en un haut chignon, des mèches de cheveux retombant délicatement sur le front. Les oreilles aux lobes distendus présentent des ornements circulaires reposant sur les épaules.
On retrouve les influences du Cachemire voisin dans le modelé du visage, les longs yeux incrustés d’argent, le ventre légèrement rebondi ainsi que dans l’ornementation exubérante.
Bronze et incrustations d’argent
18.7 x 9 cm
Traces de dorure