Albert Andre (Lyon,1869-Laudun,1954), Femme nue, debout s'essuyant

Albert André débute sa carrière en concevant des projets pour les soyeux lyonnais. Sa première exposition se tient en 1894 au Salon des Indépendants, où il présente cinq toiles qui attirent l’attention d’Auguste Renoir, futur ami proche, et de Durand-Ruel, qui deviendra son marchand.

En 1901, il revient exposer aux Indépendants, marquant un tournant dans ses sujets : désormais, il se concentre sur des portraits et des scènes de genre, qui dominent également ses présentations au Salon d’Automne à partir de 1904. Dès 1903, il expose aussi au Salon d’Automne de Lyon, invité par Paul Signac.

Peintre, dessinateur, illustrateur et décorateur, André s’exprime dans des œuvres créées entre 1895 et 1939. Postimpressionniste, il appartient à la génération suivant immédiatement celle des impressionnistes. Influencé au début de sa carrière par les Nabis et parfois par les Fauves, il s’approprie les principes de l’impressionnisme pour offrir une vision poétique et mesurée de la nature. Ses œuvres se distinguent par une peinture colorée et décorative, aux contours précis, sans recours à la perspective. Son utilisation du pastel rend hommage à Degas, qu’il admire profondément.

Avec une touche large et énergique, il traduit le mouvement et anime des silhouettes esquissées. Préférant des couleurs éclatantes et lumineuses, il excelle dans l’emploi de tons frais et vibrants. Ses vigoureuses touches de vert apportent une illusion d’espace saisissante.

Albert André s’éteint en 1954, la veille de l’inauguration de son exposition au musée d’Avignon.