En 1890, à seulement 19 ans, il expose pour la première fois au salon des Beaux-Arts de Lyon, en présentant un fusain intitulé "Sous-bois", étant un paysage de Tassin, où au premier plan coule l’Izeron.
En 1898, il s’associe à Bruiset pour fonder un cabinet de dessin. Mais ce dernier meurt l’année suivante. Brouillard se rapproche de la maison Routier-Chavan, lui permettant d’avoir de nombreuses commandes, lui obligeant à engager des ouvriers.
Il reçoit en 1922 la commande de 18 grands panneaux pour la décoration de la salle des fêtes de la Mairie du 3ème arrondissement de Lyon, longue de 66 mètres, elle s’intitule "Lyon, cité des eaux".
Ses sujets favoris sont des couchers de soleil, des paysages embrumés, des bords de fleuves…ou même des coins du parc de la Tête d’Or. Il a un attrait tout particulier pour les natures mortes. Il représente des paysages lyonnais ou des Dombes, avec des mares et des étangs mystérieux sur le bord desquels croissait une végétation luxuriante et des arbres échevelés et tordus.
Il est inspiré par le travail de Carrand, notamment après avoir aperçue une ses œuvres à la Galerie Malaval. Il y retient ses qualités lumineuses. Son inspiration vient majoritairement de la nature, mais aussi de Poussin, des peintres de Barbizon (surtout Camille Corot), mais aussi Baudin, Ravier et Vernay. Il parle de sa technique comme de la « cuisine », où entres mille recettes imprévues.
Vers 1912, nous observons de premières apparitions des gris caractéristiques de la palette privilégiée de Brouillard. Il peint au couteau, brossé par larges aplats.