Combien de fois avons-nous entendu cette phrase venant de nos aïeux ? Et bien voilà une preuve par la peinture. Raphaël Ponson, le maître provençal, nous présente dans cette belle composition sur panneau de carton ce qu’était le Quartier de Saint Giniez au cœur de Marseille au XIXe siècle …
Une succession de couleurs vertes qui répondent à des fragments de bleus et de gris d’un ciel d’avant la pluie qui impose à ce paysan de se dépêcher de terminer son travail et d’aller mettre son cheval et sa Charette à l’abri.
Joli témoignage de cette vue bucolique non pas aux portes de Marseille mais en plein cœur de la métropole..
L’œuvre est réalisée à l’huile sur un panneau de carton fort, elle est proposée dans un beau cadre doré à canaux qui mesure 52 cm par 68,5 cm et 28,5 cm par 45 cm pour le panneau de carton seul.
En excellent état, elle est signée en bas à gauche, contresignée et située « à Saint Giniez au dos ».
Une œuvre pour les amateurs d’art nostalgiques d’une époque révolue.
Réputé pour ses paysages de la côte provençale, Raphaël Ponson est le fils d’un décorateur de théâtre qui lui enseigne les rudiments de la peinture. Puis il suit les cours de l'école pratique de dessin de Marseille où il est élève d’Émile Loubon, qui lui enseigne à peindre des paysages dans le respect du ton local. Il se rend à Paris en 1855 et 1856, puis en Italie où il complète sa formation. Il se fixe alors définitivement à Marseille. Il débute au Salon de Marseille en 1852, et au Salon de Paris en 1861 avec La Châtaigneraie aux environs de Chevreuse et Le Château d’If dans la rade de Marseille.
Œuvres
En 1863, il décore la galerie des appartements privés de la nouvelle préfecture de Marseille. Pour la décoration des salles du premier étage du Muséum d’histoire naturelle du palais Longchamp, Henri-Jacques Espérandieu fait appel à Raphaël Ponson dont le talent souple et brillant conviendrait parfaitement à l’exécution de ce travail selon les propos de l’architecte lors de la présentation de la lettre de soumission au conseil municipal1. En 1867, il décore les trois salles du premier étage où il peint les sites naturels spectaculaires: chutes du Niagara, mer de glace, forêt vierge amazonienne et les grottes basaltiques de Fingal dans une des îles Hébrides. La salle la plus renommée est celle de la Provence, où Ponson représente des paysages différents pour chacune des petites régions de la Provence: Chênes-lièges, châtaigniers et arbousiers pour le Var, oliviers et lauriers roses pour les Bouches-du-Rhône, et mûriers, amandiers et melons pour le Vaucluse2. Il décore par ailleurs le café Rigaud3 et la pâtisserie Plauchut en haut de la Canebière à Marseille.
Il se spécialise dans la représentation des plages, calanques et rivages marins des environs de Marseille. Pour se distinguer de son frère cadet, Étienne Aimé Ponson, peintre de natures mortes, il ajoute son prénom à son patronyme. Présent dans de nombreuses expositions régionales, il obtient plusieurs récompenses.
Œuvres dans les collections publiques