Nature morte au buste
Huile sur toile
Signée en bas à droite
65 x 46 cm
Né à Narbonne en 1875, Pierre Laprade fréquente l'atelier d'Antoine Bourdelle dès 1896. Bien que voué à la magistrature, le sculpteur l'encourage dans la voie artistique. Laprade entre aux Beaux-Arts de Paris qu’il abandonne rapidement pour l’académie Carrière. En réalité, Laprade se forme seul, surtout au Louvre où il admire Poussin, Le Lorrain, Delacroix et Manet. En 1900, Ambroise Vollard lui achète sa première œuvre. La même année, il rencontre Henri Matisse et les futurs Fauves auprès desquels il exposera en 1905 au Salon d’Automne dont il est membre fondateur. Il participe au Salon des Indépendants de 1901 et fait l'objet d'une exposition personnelle chez Ambroise Vollard.
Touché par les impressionnistes, il tient d’eux son atmosphère vaporeuse, aux formes diluées dans une lumière douce, souvent travaillées en pleine pâte, à laquelle il restera fidèle toute sa vie. Ses tons assourdis, ses gris et ses bleus raffinés, ses roses fanés qui s’harmonisent avec délicatesse dans ses paysages, ses natures mortes et ses figures de femmes et de fleurs, lui donnent une place à part dans la peinture, à l’écart des préoccupations des fauves, des cubistes et des abstraits.
En 1906, Laprade voyage en Italie et en Hollande, et expose collectivement chez Berthe Weill à Paris, puis à l'Armory Show à New-York et à Chicago en 1913. Membre fondateur du Salon des Tuileries, il y participe jusqu'en 1930.
En 1923 et 1925, Laprade exécute une série d'eaux-fortes pour Vollard, qui serviront à illustrer Les Fêtes galantes de Paul Verlaine, puis peint la série des Églises et des Cathédrales. En 1926, il participe à l'exposition de la Jeune peinture contemporaine à la Galerie Bernheim-Jeune et à la Galerie Katia Granoff. Jusqu'en 1930, il illustre des œuvres littéraires comme Vers et Prose de Paul Valéry ou Un amour de Swann de Marcel Proust.
Ses œuvres sont conservées dans les collections publiques dont le Musée du Louvre, le Centre Pompidou, le Petit-Palais, le Musée de Cognac, le Musée d’Orsay, le Musée d’Art Moderne de Troyes et le Musée des Beaux-Arts de Lyon