"Gravure "la Gaieté De Silène". Vers 1791. Graveur R. Delaunay. Auteur N. Bertin. Fin XVIIIe "
Gravure fin XVIII e "La gaieté de Silène" d'après l'oeuvre de Robert Delaunay (graveur et éditeur) et de Nicolas Bertin ( auteur). Cette gravure dont on connait le modèle à l'eau-forte conservé dans les collections du Musée d'art et d'histoire de la ville de Genève (MAH) est datable des années 1790-1795. Scène charmante d'une mythologie telle qu'on aimait la revisiter sous les derniers feux de l'ancien régime. Elle représente Silène, le satyre et père adoptif du dieu Dionysos. Intégré au cortège dionysiaque, il personnifie l'ivresse. Selon les différentes traditions présentes dans la
koiné (variété des dialectes du monde grec antique), Silène serait né en Asie. Dans une nature luxuriante digne de l'Olympe , il est représenté quasi nu et environné de deux membres de son cortège. A ses pieds, une urne, des feuilles de vigne et des fruits symbolisent l'ivresse et la volupté. Au V e siècle avant J-C, c'est Hérodote, le "Père de l'Histoire"
(L'Enquête) mais aussi Nonnos de Panopolis (
Les dionysiaques ) qui font le plus intervenir cette divinité dans leur récit pour raconter l'épopée des Grecs. Pour la "petite histoire", Alcibiade, le célèbre stratège athénien du V e siècle comparait Socrate à un silène tant sa laideur était repoussante...( Platon,
Le Banquet, 215B). Gravure dans son cadre en bois doré. ( cadre contemporain).