Haut. 97 cm Larg. 84 cm Prof 49 cm
Estampillé Guillaume CORDIE (1725-1785), reçu maitre le 17 juin 1766.
Epoque Transition. Parfait état.
Biographie du maitre ébéniste Guillaume Cordié :
Guillaume Cordié travaille comme artisan libre avant d’obtenir ses lettres de maîtrise en 1766. Il s'établit rue de Charonne et y restera jusqu’à sa mort. Ses œuvres, de belle qualité et aux proportions harmonieuses, sont pour la majorité de style Transition et Louis XV. Il exécuta essentiellement des petits meubles : coiffeuses, en forme de cœur, tables à écrire, mais Guillaume Cordié fut incontestablement le maitre des bonheurs-du-jour. Ceux-ci, en placage de bois de rose, présentent un corps supérieur fermé par deux portes coulissantes, et comportent deux petits tiroirs encastrés dans une ceinture à caissons. Un plateau se déplie pour former l’écritoire. Les pieds galbés de ses meubles leur donnent élégance et grâce. On peut également mentionner quelques commodes de style Transition, en bois de rose disposé en ailes de papillons, et marquetées de cubes et de quatre feuilles. Après sa mort, sa femme continuera son activité rue de Charonne jusqu'à la Révolution
Bibliographie
Le saviez -vous ? : Il doit son nom au fait que les dames de l'époque pouvaient y cacher des lettres et petits objets (souvent les courriers d'amour, d'amants). Le bonheur du jour étant un meuble constitué de gradins eux-mêmes remplis de tiroirs (et parfois de quelques cachettes), elles pouvaient y cacher du courrier, leur correspondance secrète, intime, ce qui était leur « bonheur du jour ».
C’est l’époque où les femmes tiennent salon et protègent écrivains et philosophes. L’écriture tient une large place dans les activités quotidienne et c’est le Bonheur-du-jour qui vient remplacer le secrétaire (on y cachait ses secrets). Pour qu’un meuble soit considéré comme un véritable Bonheur-du-Jour, il doit remplir trois conditions : sa conception doit être soignée, il doit comporter des tiroirs qui soient situés au-dessus de la table à écrire et enfin disposer d’un compartiment secret.
Notre avis : C’est un meuble exceptionnel par sa signature (Guillaume Cordié est LA référence pour ce type de meuble) son état, sa qualité de fabrication. Nous sommes ici en plein siècle des Lumières (le meuble date approximativement selon nous de 1770) avec tout son raffinement et son élégance.
Le mobilier XVIIIème subit depuis 20 ans une descente aux enfers en termes de prix, ce qui laisse aujourd’hui aux amateurs la possibilité d’acheter à un prix raisonnable un meuble indémodable caractéristique de l’art de vivre sous l’ancien régime.