Paire de lampes Ulysse Besnard Faïence de Blois 1884 Electrifiées

Paire de lampes à pétrole électrifiées en faïence de Blois signées Ulysse Besnard dit Ulysse, à décor Renaissance polychrome à l'effigie de François 1er et de Claude de France.
En cartouche de parchemin une lampe figure une salamandre couronnée, emblème de François 1er, l'autre lampe figurant le cygne percé d'une flèche dit le cygne «navré», emblème de Claude de France, épouse de François 1er.
Sur l'autre face de chaque vase le même décor de ruban de parchemin déroulant un envoi «A Monsieur Gausserès, Souvenir reconnaissant, P. de Rochambeau, 20 novembre 1884».
Les montures sont en bronze et laiton doré.
Ces lampes, autant que leurs verreries sont en très bon état, les globes sont en verre dépoli à décor floral tournant.
L'électrification fonctionne parfaitement.
Hauteur totale 70 cm, largeur 15 cm.

Le parcours de la faïence de Blois débute avec Ulysse Besnard, un peintre doué qui se tourne vers la céramique au début des années 1860. Ses créations, inspirées des formes et des décors de la majolique de la Renaissance italienne connaissent un succès immédiat. 
Né à Blois le 24 août 1826, Ulysse Besnard a laissé une empreinte en tant que peintre, céramiste, conservateur de musée et entrepreneur. Sa vie et son œuvre sont étroitement liées à la cité qui l’a vu grandir.
Après avoir achevé ses études classiques au petit séminaire, Ulysse Besnard a décidé de consacrer sa vie à l’art. Il a suivi une formation en dessin et en peinture dans l’atelier du célèbre peintre Victor Chavet à Paris, une expérience qui a jeté les bases de sa carrière artistique prometteuse. En 1857, il a créé l’une de ses premières œuvres majeures, «Henri III et ses mignons», une commande de l’État pour le musée de Blois, où le tableau est toujours exposé aujourd’hui.
En 1858, Besnard a fait le choix de revenir à Blois, tout en continuant à participer aux événements artistiques parisiens. À son retour, il a pris en charge la direction du musée de la ville, devenant ainsi son premier conservateur. En parallèle, il a offert des cours de dessin  trois fois par semaine à la mairie, grâce au soutien de la municipalité d’Eugène Riffault. 
L’atelier d'Ulysse Besnard à Blois est rapidement devenu un lieu de rencontre pour de nombreux artistes et intellectuels, dont Arthur Trouëssart ou Raoul de Saint Vincent. Ils se rassemblaient régulièrement pour peindre et bénéficier des conseils du maître Besnard. L’atelier, devenu trop exigu, a ensuite été déplacé dans une mansarde de la rue du Commerce, au-dessus de la librairie Benoist-Javary, donnant naissance en 1886 à la Société des Amis des Arts. 
En 1861, Ulysse Besnard a décidé d’explorer un autre aspect de son expression artistique en se lançant dans la décoration sur faïence. L’année suivante il fonde sa propre fabrique de faïences quai des Imberts (actuellement quai Ulysse Besnard). Le succès arrive rapidement et dès la fin de 1863, il est submergé de commandes. En 1865, il emploie déjà quatre décorateurs. En l’espace de six ans, de 1862 à 1867, la fabrique produit près de 5.000 pièces. Elle atteindra onze mille pièces en 1876. 
En 1886, Ulysse Besnard prend sa retraite et laisse la direction de sa fabrique à son élève Émile Balon. Il décédera en 1899.