Rare modèle proposé ici dans sa version la plus grande, répertorié page 134 de l'ouvrage : "Louis Majorelle master of Art Nouveau" par Alastair Duncan. A noter qu'une variante du modèle fut notamment présentée sur le stand Majorelle lors de l'Exposition Universelle de 1910 à Bruxelles.
Louis-Jean-Sylvestre Majorelle, dit Louis Majorelle (1859-1926), est un ébéniste et décorateur français du mouvement Art nouveau de l'École de Nancy, dont il fut également vice-président. En 1861, son père, Auguste Majorelle (1825-1879), lui-même concepteur et fabricant de meubles, déménage avec sa famille de Toul à Nancy. C'est là que Louis finit ses études initiales avant d'aller en 1877, et pour deux ans, à l'École des beaux-arts de Paris, dans l'atelier du peintre Aimé Millet. À la mort de son père, il arrête son cursus et revient à Nancy pour surveiller la fabrique familiale de faïence et de meubles. Initié à l'Art nouveau par Émile Gallé dès 1894, Louis Majorelle devient en février 1901 un des membres fondateurs de l'École de Nancy, connue antérieurement comme "Alliance provinciale des industries d'art", rassemblant un groupe d'artistes, architectes , critiques d'art et industriels lorrains, qui décident de travailler de manière collaborative avec une prédominance pour l'Art nouveau. Menés par Émile Gallé (jusqu'à sa mort en 1904), puis par Victor Prouvé, ses membres se regroupent notamment pour s'assurer d'un haut niveau de qualité dans les Arts décoratifs. Louis Majorelle est un des vice-présidents du groupe depuis sa fondation, le restant pendant toute la durée de l'École de Nancy, dont il est considéré comme une des figures dominantes. Son œuvre est caractérisée par l'utilisation d'éléments naturalistes. Vers 1900, Louis Majorelle ajoute un atelier de forge pour les artisans afin de produire des poignées et des charnières dans l'esprit des lignes fluides de son travail de menuiserie. Au changement de siècle, son atelier réalise des balcons, des rampes d'escalier et des détails extérieurs de nombreux bâtiments de Nancy. Louis Majorelle évolue vers des formes plus simples et plus dépouillées peu après son grand succès à l'exposition universelle de 1900 et se lance parallèlement dans une production en série, ce qui lui permet d'enrichir rapidement son catalogue. Il collabore souvent avec les frères Daum, verriers de Nancy.