Les œuvres présentent une abondance d'objets disposés sur une table. L'arrière-plan de ces compositions désordonnées est constitué d'un mur en bois sur lequel sont accrochés des croquis et d'autres objets. Les deux compositions sont peintes dans des tons ocre doux et la même source invisible éclaire l'exposition par la gauche, créant une ombre sombre sur le côté droit des deux tableaux.
Des biscuits, un vase de fleurs, des pots en terre cuite, un instrument en bois divisé en trois parties, une partition écrite sur un tétragramme, des miroirs, des notes et des esquisses sur papier sont accrochés au mur.
Dans l'autre œuvre, on trouve un luth, des livres, un couteau, des prunes et des citrons, des paniers de pain et de cerises.
Sur le mur, quelques croquis avec des figures et des symboles de tromperie : des lunettes et des clés. Des lunettes pour regarder attentivement et enquêter sur la réalité, des clés pour ouvrir les portes qui relient les deux mondes : la réalité et l'illusion.
L'influence iconographique des œuvres de Cristoforo Munari se retrouve dans le vase en céramique, les biscuits, les citrons et la majolique.
C'était un excellent peintre, connu pour ses natures mortes en trompe-l'œil, ses représentations de cuisines, d'instruments, de tapis, de vases, de fruits et de fleurs. Cristoforo Munari était un protégé de Rinaldo d'Este, duc de Modène. En 1703, il se rendit à Rome, puis s'installa à Florence peu après 1706, faisant partie de la cour des Médicis et travaillant, entre autres, pour Ferdinand, Cosimo III et le cardinal Francesco Maria de Medici, pour lequel il décora la Villa Lampeggi avec des natures mortes en trompe-l'œil.
Bon état de conservation, montés dans des cadres modernes, regarnis, restaurés avec de légères retouches de peinture. Provenant d'une collection privée de Milan.
Bibliographie :
Zeri,Porzio La Natura Morta in Italia, Electa, 1989 Milano. Vol. II, pag. 415/416/417/419.
Item number A873