À l’arrière-plan, les contours emblématiques de la cité flottante se détachent, avec en particulier la silhouette du campanile de la basilique Saint-Marc et le Palais des Doges qui évoquent l'architecture caractéristique de la Sérénissime. Ici, la ville semble baignée dans une lumière diffuse, presque brumeuse donnant à la toile une atmosphère douce et intemporelle.
Le ciel occupe une grande partie de la composition, avec des touches texturées de rose, de blanc, de bleu pâle et de gris perlé, reflétant les variations de l’éclairage naturel et les effets atmosphériques de l’air. Émile Noirot privilégie ici une gamme chromatique lumineuse et apaisante : les bleus et verts aquatiques se mêlent à des touches de blanc restituant à merveilles les reflets sur l’eau et l’écume des vaguelettes. Le peintre adopte ici une touche volontairement impressionniste s’inscrivant dans l’héritage de Monet et de Renoir.
Parmi ces nombreuses distinctions, Émile Noirot fut nommé peintre de la Marine en 1899 ce qui atteste de son talent indéniable à restituer l’eau.