Vierge à l'Enfant En Bas-relief - Italie - XVIe Siècle

Ce bas-relief en marbre représentant une Vierge à l'Enfant, est une production d'Italie du Nord, daté de la seconde moitié du XVIe siècle.
La Vierge, debout, tient le Christ dans ses bras. Elle est couverte d'un voile qui laisse entrevoir ses cheveux ondulés. Sa tête est penchée vers la droite dans un mouvement exacerbé. Le visage doux de la Vierge est rendu par ses yeux en amande, sans pupilles, son nez fin, légèrement brisé, et sa bouche ronde esquissant un léger sourire.
Marie porte des vêtements denses, dont un manteau, qui constitue son voile, décoré par des bordures aux motifs géométriques. Son manteau est coincé dans son bras gauche. Ses deux mains se rejoignent pour soutenir l'Enfant.
Les tissus de ses vêtements retombent sur ses pieds et forment des plis complexes, accentués par le contrapposto effectué par la jambe droite de la Vierge. Enfin, la Vierge porte des sandales aux pieds, posées sur un sol sommairement sculpté.
Le Christ est dans les bras de sa mère. Son bras droit, caché, passe derrière le cou de Marie, tandis que sa main gauche est posée sur le torse de la Vierge. Le visage de l'Enfant est tourné dans une direction opposée à celle de la Mère, créant un sentiment de mouvement et de fluidité dans la composition.
Le visage du Christ est rond et joufflu. Il a les cheveux courts, ondulés, les yeux en amande, la bouche fine, un menton sculpté. Son corps est potelé, couvert par un fin tissu. Ses pieds sont rendus grossièrement.
La composition est insérée dans un rectangle aux bords saillants. Sculptée finement, elle étonne par l'absence de regard entre la Mère et son Fils.
On retrouve, néanmoins, quelques exemples de cette particularité, comme dans un bas-relief réalisé par Pierino da Vinci et daté du XVIe siècle, dans lequel les têtes des deux personnages suivent un mouvement intense, caractéristique du maniérisme.
Ainsi, le mouvement de la tête de la Vierge, de son contrapposto apparent et l'agitation du corps du Christ créent une certaine fluidité au sein de l'oeuvre, pouvant se rapprocher du mouvement maniériste.