Son visage doux est très bien peint, elle est ici représentée de trois quarts avec une robe parée de perles et de joyaux.
Les couleurs sont vives. Le fond sombre de la peinture contraste avec la reine, ce qui l’a fait particulièrement bien ressortir.
Cette huile sur toile est à rapprocher des frères Henri et Charles Beaubrun portraitistes de la cour du roi Louis XIII et Louis XIV.
Un très fin réseau de craquelures est présent.
L'œuvre est dans son jus, sont à signaler des restaurations anciennes (rentoilage, repeints), quelques manques (écailles).
L’oeuvre est vendu avec son cadre noir en bon état.
Dimensions à vue : 63 x 55 cm
Dimensions cadre : 79 x 67 cm
Marie-Thérèse d’Autriche (1638-1683)
Fille de Philippe II, roi d’Espagne, et de Elisabeth de France, Marie-Thérèse est née le 10 septembre 1638 à Madrid. La jeune infante reçut une éducation étroite, rigide et profondément dévote. Depuis son plus jeune âge, Marie-Thérèse vécut dans l’intime conviction d’épouser Louis XIV, son cousin doublement germain. Le mariage, inévitable, concrétisant la paix des Pyrénées, fut l’œuvre du cardinal de Mazarin.
Le mariage eut lieu le 9 juin 1660, à St Jean de Luz. Louis XIV plut immédiatement à Marie-Thérèse, qui resta éprise de lui, fort ingénument, jusqu’à sa mort. Le roi adressa des politesses à son entourage lorsqu’on lui demanda son avis sur sa jeune épouse, il lui trouvait « beaucoup de beauté » et il déclara qu’il lui serait « facile de l’aimer ».
La reine mettra au monde six enfants, dont la plupart moururent en bas-âge, à cause de la consanguinité.
Vivant confinée dans ses appartements, en compagnie de quelques caméristes espagnols, Marie-Thérèse parlait espagnol et passait ses journées à boire du chocolat à la cannelle, loin des festivités versaillaises. Elle était néanmoins jalouse et susceptible, elle « avait toujours dans la tête qu’on la méprisait ». La reine était souvent contrainte de cohabiter avec les favorites de son époux, à son grand désespoir. Elle se repliait dans la religion, visitant fréquemment les couvents et distribuant de nombreuses aumônes.
En 1680, lorsque le roi s’éprend de la gouvernante des bâtards qu’il a eus de Mme de Montespan, Françoise de Maintenon, il se rapproche de son épouse sur l’avis de cette dernière. Marie-Thérèse lui en était très reconnaissante, en affirmant : « Dieu a suscité Madame de Maintenon pour me rendre le cœur du roi ». Hélas, elle ne profita guère de ce regain de faveur.
Au retour d’un voyage en Bourgogne et en Alsace, Marie-Thérèse fut prise de forte fièvre, avant que ne se déclare une tumeur sous le bras gauche. Les médecins, ignorants, lui firent subir deux saignées, qui l’emportèrent rapidement. Elle mourut le 30 juillet 1683, à Versailles. A l’annonce du trépas de son épouse, Louis XIV déclara : « C’est le premier chagrin qu’elle m’ait causé ».
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