(Périgueux 1869 - 1940)
La côte à Ploumanac’h - Bretagne
Huile sur toile
H. 46 cm ; L. 55 cm
Signée en bas à gauche, datée 1901
Provenance : Collection privée, Bourgogne
Léon Pierre Félix, né à Périgueux, rejoint vite la capitale pour se former à l’École Nationale des Beaux-Arts ou certains de ses travaux de 1892 à 1897 se trouvent encore. Il fut élève de Bonnat, Aviat, Cormon, Tony Robert-Fleury, Merson et encore William Bouguereau. Il fut également sociétaire à Paris, du Salon des Artistes Français à partir de 1894 et fera partie du jury dès 1926. Il expose très régulièrement à ce salon, à la Nationale des Beaux-Arts, aux Indépendants et à l’étranger, sans oublier les Salons de Périgueux.
Quelques-unes de ses œuvres, acquises par l'Etat pour le Musée du Luxembourg et le Petit-Palais sont pour lui une consécration. Elles se retrouvent aujourd’hui au Musée Bonnat-Helleu de Bayonne, le MAAP de Périgueux, à Perpignan, Melun, l’Ambassade de Pologne, Glasgow, l’IFAO du Cayre, etc…
Portraitiste émérite, il a su intégrer à des scènes de vie en extérieur, ses talents pour la représentation des physionomies humaines et la légèreté des mouvements. C’est d’ailleurs au musée de Périgueux que se trouvent plusieurs de ses plus belles toiles dans cet esprit. Quelques grands formats s’apparentant à des décors ont été visibles sur le marché de l’art ces dernières années, toujours dans cette atmosphère proche de Bonnat et penchant aussi vers des teintes et des textures visibles chez les symbolistes.
En 1935, Félix est lauréat du prix d’Indochine, où il se rend peu après. Il en rapporte de nombreux dessins représentant des tenues traditionnelles du Cambodge ou du Vietnam, comme des compositions peintes de la vie locale ou des architectures qu’il expose et cède à son retour en France.
Il obtint au Salon une médaille de troisième classe en 1898, une mention honorable à l’Exposition Universelle de 1900 à Paris, et le prix Marie-Bashkirtseff en 1908. Il est fait peintre officiel de la Marine en 1910 et chevalier de la Légion d’honneur en 1914. Il s’éteint à son domicile de la rue Chanzy à Périgueux en 1940.
Si Félix est considéré comme un grand portraitiste, nul ne pourra passer à côté de ses talents de paysagiste. Nombre de ses portraits sont réalisés en plein air, baignés d’une lumière chatoyante, donnant aux effigies représentées, un cadre, un sentiment de réalité. Léon Félix n’hésite pas à parcourir le Périgord et parfois le Lot pour y réaliser des vues pittoresques de lieux souvent anodins aux yeux de tous. Il sait leur donner vie par sa maîtrise de la technique mainte fois récompensée.
Ce tableau réalisé assez tôt dans la carrière de Félix, sort des sentiers battus de son art. Non seulement par le lieu, puisque c’est la seule œuvre bretonne répertoriée jusqu’à ce jour, et par le sujet en lui-même, réalisé avec une large touche à la manière d’une esquisse. Cette toile peinte par un temps brumeux et certainement hivernal représente la côte de roches rondes de Ploumanac’h.