E. Frémiet (1824-1910) - F. Barbedienne (1810-1892), Bronze De Bertrand Du Guesclin, XIXe.

Bronze à patine noire sur sa base en marbre rouge. Un étrier est amovible.
Nommé gouverneur de Pontorson (1359), Du Guesclin devient par là même capitaine général du duché de Normandie, tout en restant vassal du duc de Bretagne. Menant contre l'occupant anglais une véritable guerre de harcèlement, il acquiert une réputation qui lui vaut le surnom de « Dogue noir de Brocéliande ».
Signé E.FREMIET, annoté : F.BARBEDIENNE FONDEUR A PARIS et Titré :BERTRAND DUGUESCLIN sur la terrasse.
Une rêne brisée à restaurer. 
Bon état.

Dimensions : 
H : 64,5
46 x 24 cm
Emmanuel Fremiet, sculpteur d’histoire, compositions mythologiques, scènes religieuses, sujets allégoriques, bustes, animaux, graveur, dessinateur.
Neveux de François Rude,  il fut son élève.
Il travaille aux études zoologiques et myologiques du Museum d’histoire naturelle, avec le peintre Jacques Christophe Werner, exécutant pour lui des dessins d’ostéologie. Il fut nommé professeur de dessin au Museum d’histoire naturelle, à la suite d’Antoine Barye et membre de l'Institut de Paris 1892. Il est promu chevalier de la Légion d’honneur  en 1860, officier en 1878, commandeur en 1896, grand officier en 1900.
Il exposa, à Paris au Salon dès 1843, y obtenant de nombreuses récompenses : une médaille de troisième classe en 1849, ainsi qu’à l’Exposition Universelle de 1855; une de deuxième classe en 1851 et 1867, une médaille d’honneur en 1887; un Grand Prix en 1900.
L’artiste est surtout connu pour ses sculptures. Il réalisa en plâtre ou en bronze de nombreuses études d’animaux, des scènes, inspirées des animaux préhistoriques.
Emmanuel Frémiet reçut de diverses commandes :  Louis d’Orléans, frère de Charles VI, pour le Château de Pierrefonds; Saint Michel pour la flèche du Mont Saint-Michel; Dénicheurs d’oursons pour le jardin des plantes; La Renommée des arts - La Renommée des sciences, groupes composés de Pégases cabrés tenus par des Renommées, couronnant les pylônes du pont Alexandre III; Chevaux marins pour la fontaine de l’Observatoire; Jeanne d’Arc, statue équestre érigée place des Pyramides de 1880; Porte-falot à cheval pour l’Hôtel de Ville.
Les chevaux de ses statues équestres sont sculptés dans le détail de leur pelage, et s'ils ont de l’élan, les personnages accompagnés de tous les harnachements de la culture, y restent traités de manière académique. Ses œuvres révèlent son sens acéré de l'observation , qui est le reflet de ses études scientifiques; elles lui apprennent la vérité des corps, de l’intérieur. Il dresse en volume des nomenclatures de faits qui permettent de donner en quelque sorte l’espèce, le type d’un chevalier du Moyen-Âge , d’un saint.    

Ferdinand Barbedienne est un industriel français renommé dans le domaine de la métallurgie et de la fonderie d'art. Né à Paris, il a d'abord travaillé comme fabricant de bronzes d'ameublement avant de fonder sa propre entreprise en 1838, la fonderie Barbedienne, en partenariat avec Achille Collas, un inventeur spécialisé dans la réduction des sculptures en taille directe en modèles réduits. La fonderie Barbedienne est rapidement devenue l'une des plus importantes de France et a joué un rôle majeur dans la production de bronzes d'art pendant la seconde moitié du XIXe siècle.
Sa fonderie a collaboré avec de nombreux artistes renommés de l'époque, tels que Jean-Baptiste Auguste Clésinger, Antoine-Louis Barye, et surtout Auguste Rodin. 
Après la mort de Ferdinand Barbedienne en 1892, la fonderie a continué à fonctionner sous le nom de "Fonderie Barbedienne et Collas" avant de fermer ses portes en 1952. Aujourd'hui, les œuvres de Barbedienne sont recherchées par les collectionneurs du monde entier et se trouvent dans de prestigieuses collections publiques et privées.