Ce type d'objet est certes au départ une arme, mais ses proportions sont sans commune mesure avec les koummyas classiques portées au Maroc. D'apès la tradition familiale des anciens propiétaires de cet objet, elle serait en rapport avec la confrérie Tidjani ou Tijanyya, une des grandes confréries soufies, qui fut fondée en 1782 par Ahmed Tijani. Celui-ci vécut la fin de sa vie à Fes.
LAME : Ce n'est évidemment pas le point fort de cet objet, mais c'est quand même une vraie lame forgée et tranchante, bien que de facture assez fruste. Elle présente bien les tranchants décalés typiques des armes marocaines, et ils sont particulièrement aiguisés. La face interne montre clairement les traces de martelage dus au travail de forge. Une plaque en cuivre rouge sobrement décorée est soudée sur les premiers 8 cm de la lame, face externe.
longueur de la lame 31 cm , largeur près de la poignée 3.1 cm, épaisseur près de la poignée 4.5mm (avec la plaque de cuivre), épaisseur en milieu de lame 2.8 mm
POIGNEE : c'est une belle poignée dite "en queue de paon", à 2 cabochons. Sa face externe montre une utilisation d'éléments en feuilles d'argent plus anciens, soudés sur une base en métal blanc (probablement de l'étain) Cette utilisation d'éléments anciens montre un souci de conserver des éléments d'origine d'une arme qui avait probablement appartenu à un personnage vénéré, dont on voulait conserver la mémoire.
Le dos de la poignée est constitué de feuilles de laiton La soie de la lame traverse la poignée et est fixée au sommet de celle-ci à travers une partie en bronze, dite "en chapeau"
FOURREAU : Il est en laiton, recouvert de feuille d'argent. C'est un modèle à cabochons losangiques, en suite avec la poignée.
Le dard à l'extrémité du fourreau est bien celui d'origine. Les bracelets entre les cabochons ont été renforcés de métal blanc,( argent à bas titre ou étain)
Les deux très grands anneaux de suspension sont en laiton, de section losangique.
Le dos du fourreau est en plaque de laiton, et on note la présence au niveau du bracelet supérieur d'un anneau cylindrique qui permettait d'accrocher la koummya au mur d'un sanctuaire.
C'est en résumé un bel objet peu courant, qui est en rapport avec la tradition marocaine, mais aussi avec la tradition religieuse Soufie. Sa taille imposante en fait une pièce particulièrement décorative
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Ref B-2440