BUREAU PLAT A GRADIN PAGODE À DÉCOR SINISANT
Façade plateau et cotés en bois légèrement teinté, gravé de rinceaux fleuris;
Cinq tiroirs en gradin et quatre tiroirs en simulant cinq en ceinture .
Plateau bois serti d'une lingotière de bronze à décor végétal et reposant sur quatre pieds jarrets de lions appliqués de mascarons en bronze doré
Pieds à chutes de bronzes Art Nouveau
Toutes les clefs d'origine sont présentes .
Estampille au fer
105 x 56 cm
Hauteur 110 cm
Gabriel VIARDOT, ébéniste et sculpteur sur bois, hérite de l'entreprise familiale, une menuiserie du faubourg Saint-Antoine à Paris, vers 1865, et se lance dans la création de meubles inspirés du style chinois-japonais. Son travail tire son essence de la mythologie orientale, où dragons, phénix, salamandres, et autres créatures fantastiques sont omniprésents. Il façonne un mobilier alliant les influences sino-japonaises et l'art nouveau, adapté aux préférences européennes. Son mérite est reconnu par la Légion d'honneur, décernée après les expositions de Nice et de la 8e exposition de l'Union Centrale des Arts Décoratifs. Viardot crée des œuvres destinées à une clientèle fortunée, son style étant particulièrement en vogue dans la seconde moitié du XIXe siècle en France et en Angleterre, séduisant la bourgeoisie, les esthètes, les collectionneurs et des artistes tels que Monet et Debussy. Parmi ses amis notables figure Georges Clemenceau, un homme politique passionné par l'Asie et grand collectionneur, qui lui commande du mobilier pour son appartement de la rue Franklin, désormais transformé en musée. Clémence d'Ennery, une amatrice des arts chinois et japonais, compte également parmi ses clients exceptionnels, ayant commandé à Viardot un nombre important de vitrines toujours exposées. Viardot participe avec succès à de nombreuses expositions marquantes de la seconde moitié du XIXe siècle. Sa présence est récompensée par une médaille d'argent à l'Exposition Universelle de 1878, la première où il expose dans la section dédiée aux meubles de luxe, ainsi que des médailles d'or aux expositions d'Anvers en 1885, de Paris en 1889 et 1900. Entre-temps, il contribue aux expositions de l'Union Centrale des Arts Décoratifs, où il est distingué en tant que membre du jury dès 1884 et placé hors concours.