Caprice avec Résurrection de Tabita
Huile sur toile, cm 50 x 74
L’œuvre représente un épisode biblique dans un contexte de ruines architecturales classiques. Plus précisément, le second miracle de Pierre est raconté. A Jaffa vivait une couturière du nom de Tabita connue pour sa bonté et ses œuvres caritatives. À un moment donné, Tabita tomba malade et mourut : les autres disciples, sachant que Pierre se trouvait dans la ville voisine de Lidda, l’envoyèrent chercher. Arrivé près de la maison de Tabita, Pierre rencontra d’autres veuves en larmes, qui lui montrèrent les vêtements que la femme leur faisait. L’apôtre se mit à prier, dans la solitude, dans la pièce où Tabita avait été laissée, et lui dit : "Tabita, lève-toi!" Quand il a dit ces mots, la femme est revenue à la vie.
La séquence d’arcades flanquée de ce qui reste d’un temple ionique, ainsi que les forteresses et les bases de colonnes, parmi lesquelles se trouvent les figures, rappellent des solutions de composition typiques de Giovanni Ghisolfi. Ces éléments se retrouvent en effet dans la scène classique avec des ruines à Dresde, gemaldegalerie, ou le couple Marina avec ruines et Ruines sur la côte de Collection privée ou encore Didon trouve le crâne de cheval indiqué par Junon à l’endroit où fonder Carthage à la Galerie Sabauda de Turin. Dans Apparition de Mercure à Alexandre le Grand à Hanovre (Niedersachsisches Landesmuseum), on remarque au contraire l’échafaudage pour la reconstruction des bâtiments, expédient employé par Ghisolfi aussi dans deux autres toiles de sujet analogue mais d’emplacement inconnu. Giovanni Ghisolfi fut le précurseur d’un genre pictural qui, seulement au XVIIIe siècle et avec Giovanni Paolo Pannini, obtint une extraordinaire fortune illustrative.
Ghisolfi est né à Milan en 1623, fils de Giuseppe, architecte de Plaisance actif dans la capitale lombarde au XVIIe siècle. Le peintre s’est formé dans le milieu familial et la première information certaine sur son activité est quand, en 1649, il est cité comme participant à la réalisation des aménagements d’arcs de triomphe et de décorations picturales diverses pour l’accueil à l’archiduchesse Marianne d’Autriche. Il s’installe à Rome vers 1650 avec Antonio Busca, il participe vraisemblablement aux chantiers de Cortone et commence une collaboration intéressante avec Salvator Rosa, pour lequel il peint des paysages et des vues architecturales. De cette association et de l’observation de l’un des pionniers du genre, Codazzi, le milanais apprend la bonne façon d’insérer la présence humaine dans le cadre architectural : ses figures apparaissent en effet exécutées avec aisance, souvent distribuées au premier plan, surtout à sa première maturité. Dans la ville éternelle, il se consacra certainement à l’étude de l’architecture antique et au dessin de fragments architecturaux : cette propension illustrative et archéologique révèle bientôt une intime veine classiciste, marquée par d’élégants équilibres de composition, Même dans le présent. Depuis 1659, on le retrouve en Lombardie où il s’essaie à la décoration à thème religieux dans la chapelle dédiée à Saint Benoît de la Chartreuse de Pavie et dans la chapelle du Sacro Monte di Varese dédiée à la Présentation au temple. Devenu peintre de renommée, on le retrouve aussi à décorer quelques palais de la noblesse milanaise, dont le palais Omodei à Cusano Milanino et le palais Borromeo-Arese à Cesano Maderno et le palais Litta-Modignani à Varèse. Il travaille également à Vicence et Varèse où, en 1675, il est appelé à effectuer la décoration de la voûte et du presbytère et du chœur de saint Victor avec La gloria di san Vittore. Il mourut à Milan en 1683 et fut enterré dans l’église de S. Giovanni in Conca. Giovanni Ghisolfi, en plus d’être un peintre de grandes compositions à fond sacré, est aujourd’hui aussi connu comme paysagiste et faiseur de caprices : on entend par caprices quand, en peinture, des éléments tels que des ruines sont combinés, souvent extravagants, bâtiments et éléments architecturaux divers. De ces peintures émerge un sens du classicisme, rendu à travers des compositions linéaires, aux couleurs claires et à la lumière diffuse, et une solide structure architecturale qui font de Ghisolfi un précurseur du vedutisme du XVIIIe siècle. L’œuvre de Ghisolfi sera en fait une référence importante pour le peintre Giovanni Paolo Pannini qui en 1744 reprendra dans son tableau représentant les "Ruines avec la parabole du poisson" conservé dans le Nelson-Atkins Museum de Kansas City une œuvre de Ghisolfi du même sujet conservée dans la collection Almagià.
L’objet est en bon état de conservation
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