Torchere A. Carrier Albert Ernest Carrier Belleuse Bronze 19ème Siècle

Ces torchères figuratives de jeunes filles classiques de Contrapposto ^[LINK] supportant des candélabres incarnent la mode de la belle époque pour un grand éclairage intérieur et ont été conçues pour flanquer un escalier ou une porte impressionnante. Elles rappellent les torchères figuratives monumentales, également sculptées par Carrier-Belleuse^{1 [LINK]}, et coulées par Christofle pour le Grand Escalier de l'Opéra Garnier de Paris ^[VIDEO] et résument comme elles parfaitement l'opulence monumentale et la finalité artistique des travaux haussmanniens.

Fabriquées avec une précision et un art méticuleux, ces torchères monumentales dégagent une grandeur néoclassique^[LINK]. Chaque pièce met en évidence une figure féminine classique sur toute la longueur, magistralement sculptée dans du bronze patiné, incarnant l'esprit des contes anciens et l'élégance intemporelle. La beauté de sa forme est accentuée par des robes drapées aux détails complexes, solidifiant l'essence néoclassique de la pièce. Leur stature imposante garantit qu'ils attirent l'attention, transformant n'importe quelle pièce spacieuse en un bastion d'opulence et de charme. Une incarnation remarquable de finesse artistique et de romance mythique.

Une paire similaire a été choisie pour représenter le design français à l'Exposition internationale de 1862 à Londres. Quarante ans plus tard, la paire fut achetée chez un concessionnaire parisien pour la nouvelle demeure de Louis W. Hill (1872-1948), éminent homme d'affaires et fils du magnat des chemins de fer de Saint-Paul, James J. Hill. La maison néo-géorgienne de Louis Hill, située au 260 Summit Avenue, a été construite en 1903. Hill a meublé la maison aussi somptueusement que le célèbre manoir voisin de ses parents qui, au moment de son achèvement, était la maison la plus chère jamais construite au Minnesota. Ces élégantes torchères accueillaient les invités dans le foyer jusqu'à ce qu'elles soient transférées dans une salle de bal ajoutée à la maison en 1912. Elles restèrent dans la famille jusqu'à ce qu'une fille en fasse don à l'Institut en 1974

The Minneapolis Institute of Art - Torchère Albert-Ernest Carrier-Belleuse^[LINK]


Un exemplaire similaire de ces candélabres (lot 18) a été vendu chez Christie's New York le 13 avril 2017 pour 211 500 $.


Détails:

^_> en date du: seconde moitié du 19e siècle;

^_> matériau: personnages ^_> bronze patiné brun foncé et partiellement doré / plateaux ^_> bronze doré / base ^_> bois;

^_> Chandelier à 10 bougies;

^_> signes normaux d'usure et d'âge;

^_> patine et dorure d'origine;

^_> hauteur: 265 cm;

^_> socle en bois hauteur: 95 cm;

^_> diamètre du socle: 42 cm;

^_> diamètre supérieur: 38 cm

 

 

Biographie:
Carrier-Belleuse¹ - Albert-Ernest Carrier-Belleuse (né Albert-Ernest Carrier de Belleuse ; 12 juin 1824 – 4 juin 1887) surnommé le Clodion du XIXe siècle, fut un sculpteur très prolifique, traitant ses objets de décoration et ses portraits avec une égale rigueur naturaliste, pleine de charme et de vie. Il entre à l’école des Beaux-Arts de Paris en 1840, où il étudie la sculpture auprès de David d’Angers. Dès le début des années 1860, il remporte le succès avec ses sculptures présentées au Salon des Artistes Français et notamment lors du Salon de 1867, où il reçoit une Médaille d'honneur et la Légion d'honneur pour son Messie. Le nouveau Paris redessiné par le baron Haussmann sous le règne de Napoléon III commande de nombreux chefs-d'œuvre de Carrière-Belleuse : au palais du Louvre avec le haut-relief L'Abondance du pavillon Flore (1865), ou le somptueux décor réalisé pour le plus célèbre Palais parisien de l'avenue des Champs-Elysées, propriété de la marquise de Païva. Mais c'est surtout avec les torcheres-statues du grand escalier de l'Opéra de Paris (1873), récemment construit par Charles Garnier, que Carrier-Belleuse rencontre un immense succès auprès du public parisien. Dans le catalogue de l'Exposition universelle de 1878, un critique d'art fait l'éloge de Carrier-Belleuse et ajoute: Même les Anglais viennent de Londres pour lui demander de travailler pour eux.