Le peintre ne représente pas le Paradis tel qu’on le conçoit populairement, plein de beauté naturelle et de gloire paisible.
Il nous amène plutôt au cœur de ce sujet théologique, mystique et spirituel.
Les premiers êtres humains ont été placés dans un jardin éternel pratiquement sans limites, mais voici le trompeur, représenté par un serpent, qui entame une conversation qui n'est certainement pas fortuite.
Il attire hommes et femmes en leur promettant une identité usurpée, « pour être comme Dieu ». L'affrontement est suivi de l'expulsion.
L'harmonie originelle est détruite.
La création est sujette à la décadence et la mort entre dans l'histoire humaine.
La figure glorieuse de l’un des chérubins émerge des nuages.
Ses cheveux relevés et son regard pénétrant contrastent avec la légèreté de ses ailes et de ses drapés.
Notez la cape rouge qui le recouvre partiellement.
Cela indique l’entrée de la mort et de l’effusion de sang.
Devant lui se trouvent les protagonistes de l'histoire, Adam et Ève courant les bras levés et Ève, regardant en arrière, pleurant leur condition déchue.
Devant eux rampe le serpent (allégorie du diable), « le plus rusé de tous les animaux », en hébreu nahash (séducteur), qui semble rire méchamment.
Alors que les humains entrent dans l’obscurité, le tableau nous incite à nous demander : « Est-ce la fin ? Est-ce la victoire du péché conscient universel ? Sommes-nous punis et condamnés pour toujours ?
Il est intéressant de noter que le trompeur rusé promet aux humains qu’en mangeant le fruit défendu, leurs yeux s’ouvriront et ils pourront voir et savoir.
C'est une demi-vérité, car après en avoir mangé, leurs yeux s'ouvrirent, non pas dans la sagesse, mais dans la honte.
Ils ont pris conscience d'être nus.
L'innocence a été perdue et maintenant ils essaient de se couvrir de feuilles de figuier.
Mais Dieu fait quelque chose de magnifique. Il n'abandonne pas sa création. Dieu pourvoit !
Notez la présence de deux agneaux en arrière-plan, cela fait clairement allusion à l'Agneau de Dieu qui prend sur lui les péchés du monde.
Notre toile est plus grande que les peintures sur bois et cuivre les plus habituelles.
Les peintures sur toile sont en effet plus rares et ne se retrouvent que dans les grandes œuvres.
L'état de conservation est excellent et le beau cadre sculpté et doré s'accorde parfaitement avec le tableau.
Il s'agit d'une œuvre du plus haut niveau, capable de meubler le mur d'une grande salle, suscitant un grand intérêt et une grande curiosité chez les invités.
Le tableau a été rentoilé.
Epoque : 17ème siècle
Dimensions : cm. 174,5 x108 - toile cm. 156,5 x 93,5
ATTENTION : POUR UN DEVIS DE LIVRAISON NOUS CONTACTER AVEC VILLE ET PAYS DE DESTINATION.