Portrait d'homme barbu, autoportrait supposé
Crayon et estompe sur papier
Signé « Marcel-Lenoir » en bas à droite
63 x 48,5 cm
Vendu dans un cadre comportant quelques infimes marques du temps
Originaire de Montauban, Jules Oury, qui adoptera plus tard le pseudonyme de Marcel-Lenoir, rejoint Paris en 1889, alors âgé de dix-sept ans. Vivement encouragé par son père orfèvre à développer ses talents artistiques, il suit une brève formation à l’École des Arts Décoratifs puis à l’École des Beaux-Arts. Il se détourne rapidement de l’orfèvrerie pour se concentrer sur la peinture. L’art des primitifs français et italiens qu’il découvre au Louvre le marquera profondément. Grand amateur de Pierre Puvis de Chavanne dont il reçoit les encouragements, il est naturellement attiré par la nébuleuse symboliste et plus particulièrement par l’univers ésotérique de la Rose+Croix.
Travailleur acharné doté d’un talent inné pour la couleur et la composition, Marcel-Lenoir produit une œuvre féconde, en constante évolution. Il opère plusieurs virages stylistiques, toujours dans une esthétique moderne et poétique, et réalise ainsi une formidable synthèse des innovations picturales de son temps. Demeurant fidèle aux formes massives et aux couleurs vives, il s’intéresse à des sujets variés, aussi bien profanes que mystiques et participe au renouveau de la peinture religieuse au lendemain de la Première Guerre mondiale.
Artiste tourmenté empreint d'incertitudes spirituelles, Marcel-Lenoir est avant tout profondément indépendant. Ses condamnations farouches de l’art bourgeois et des institutions officielles desserviront sa fortune critique.